
Si cette décision était confirmée, elle interviendrait alors que l'administration mène des raids massifs contre les immigrants dans plusieurs villes américaines et marquerait un net recul par rapport aux précédents plafonds, l'administration Biden ayant, elle, fixé l'an dernier un objectif de 125 000 admissions. Les organisations de défense des réfugiés dénoncent un système favorisant désormais " un seul groupe ", au détriment de milliers de réfugiés déjà vérifiés et en attente d'approbation.
Le programme de réfugiés, suspendu dès le premier jour de mandat de Trump en janvier, n'a depuis été que partiellement repris, notamment via un programme spécifique pour les Afrikaners, que l'administration présente comme victimes de violences et de discriminations, une affirmation contestée par le gouvernement sud-africain.
Selon Mark Hetfield, président de l'agence juive HIAS, " comment un président qui se dit attaché aux valeurs religieuses et américaines peut-il tourner le dos à des réfugiés ayant suivi les règles tout en faisant passer les Sud-Africains blancs devant tout le monde ? "
La Maison-Blanche a précisé que le plafond de réfugiés n'est pas définitif tant que le Congrès n'a pas été consulté, ce qui pourrait être retardé par la fermeture partielle du gouvernement. Actuellement, environ 128 000 réfugiés approuvés restent dans l'incertitude, dont 14 000 minorités religieuses iraniennes.
Des parlementaires démocrates ont dénoncé un " défi ouvert à la loi " et alerté sur les conséquences humanitaires, soulignant que des milliers de personnes persécutées à l'étranger attendent toujours leur réinstallation tandis que l'administration américaine accorde des exceptions aux Afrikaners.
Cette décision, si elle se confirme, représenterait " un changement monumental " dans la politique américaine en matière de réfugiés, selon Krish O'Mara Vignarajah, président de l'organisation 'Global Refuge'.

IGIHE