ONU : Le rapporteur spécial sur le Burundi reconduit, toujours interdit de séjour #rwanda #RwOT

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Une situation des droits de l'homme préoccupante

Dans son rapport couvrant la période de juillet 2023 à juillet 2024, M. Zongo a exprimé de vives inquiétudes quant à la situation des droits humains au Burundi. Il a notamment dénoncé la persistance de violations graves, telles que des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des détentions arbitraires, des actes de torture, des violences sexuelles et des restrictions aux libertés fondamentales.

Par ailleurs, plus d'une cinquantaine d'organisations burundaises et internationales, dont l'ACAT-Burundi, ont adressé en août 2025, une pétition au Conseil des droits de l'homme afin d'influencer le vote sur la reconduction du mandat de M. Zongo. Dans cette lettre ouverte, elles ont alerté sur la militarisation des Imbonerakure, la ligue des jeunes du CNDD-FDD, souvent qualifiée de milice, ainsi que sur la répression de l'opposition politique.

Une absence de coopération du Burundi

Malgré cette prolongation de mandat, M. Zongo n'a toujours pas été autorisé à se rendre au Burundi. Le Conseil des droits de l'homme a exprimé son inquiétude face à ce blocage et a appelé le gouvernement burundais à permettre au rapporteur spécial d'effectuer sa mission sur le terrain. Cette situation soulève des interrogations quant à la volonté des autorités burundaises de collaborer avec les mécanismes internationaux de protection des droits humains.

Des élections sans véritable ouverture

Bien que le rapporteur ait indiqué que les élections locales et législatives de 2025 se soient déroulées sans violences majeures, il a souligné l'absence de conditions favorables à des scrutins inclusifs, transparents et crédibles. Il a notamment pointé du doigt le rétrécissement de l'espace civique et médiatique, le manque de pluralisme politique, ainsi que le climat de peur et d'intimidation entourant le processus électoral.

Répression de l'espace civique et violations des libertés fondamentales

La situation des droits de l'homme au Burundi demeure alarmante. Les libertés d'expression, d'association et de réunion continuent d'être restreintes. Des journalistes et membres de la société civile ont dû fuir le pays, tandis que d'autres ont été arrêtés arbitrairement. Le Conseil national de la communication (CNC) a empêché certaines radios privées de diffuser des débats sur des projets de loi.

Les défenseurs des droits humains et les opposants politiques sont régulièrement victimes d'arrestations arbitraires. Des cas de disparitions forcées, notamment parmi les membres de partis d'opposition, ont été signalés, suscitant de vives inquiétudes. Les conditions de détention restent souvent inhumaines, et des allégations de torture et d'exécutions extrajudiciaires impliquant les forces de sécurité, y compris le Service national de renseignement (SNR) et les Imbonerakure, sont régulièrement rapportées.

Le Conseil des droits de l'homme a prolongé d'un an le mandat de Fortuné Gaétan Zongo au Burundi, malgré son impossibilité de se rendre dans le pays depuis avril 2022

BrenT.



Source : https://fr.igihe.com/ONU-Le-rapporteur-special-sur-le-Burundi-reconduit-toujours-interdit-de-sejour.html

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