Le Général Peter Cirimwami, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, en dévoilant les secrets de l'opération militaire, jette une lumière crue sur la connivence entre ces deux entités, une alliance empoisonnée qui permet aux FDLR-FOCA de se renforcer et de se retrancher dans les recoins sombres du territoire congolais.
En laissant ces criminels prospérer sous l'ombre protectrice des autorités militaires, le pays se voit privé de toute chance de réconciliation et d'espoir de paix véritable. C'est une malédiction qui entrave, de manière flagrante et impardonnable, les efforts de pacification et d'unité dans cette région meurtrie.
Chaque geste de complicité, chaque décision prise dans l'ombre, devient un maillon d'une chaîne qui lie les populations à une éternelle instabilité. Cette tragique alliance compromet non seulement la souveraineté de la République Démocratique du Congo, mais elle saigne aussi les aspirations à une paix durable, condamnée à s'éteindre avant même de pouvoir éclore. C'est dans ce ballet sinistre d'intérêts contraires que se noie l'âme de la région, étouffée sous le poids des compromissions et des faiblesses humaines.
Il est désormais difficile de dissimuler la réalité d'une collusion destructrice entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les FDLR. Si cette alliance nébuleuse entre militaires congolais et génocidaires rwandais faisait déjà l'objet de soupçons légitimes, les révélations récentes apportent des preuves irréfutables, confirmant une fois encore ce que l'on savait, mais que l'on refusait parfois d'accepter.
Le rapport du groupe d'experts des nations unies pour la RDC publié récemment, détaillant les manuvres du Général Peter Cirimwami, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, vient s'ajouter à une série de documents accablants et met en lumière une collusion qui sape les efforts de pacification et compromet gravement le processus de réconciliation dans la région des Grands Lacs.
Le Général Cirimwami, dans un acte de trahison manifeste à l'égard de son propre pays et des principes de souveraineté nationale, a non seulement révélé les stratégies militaires aux commandants des FDLR- FOCA, mais a également permis à ces derniers de s'organiser et de renforcer leurs positions en toute impunité.
Un tel niveau de complicité entre les forces censées défendre la République Démocratique du Congo et des groupes armés responsables de génocide contre les Tutsi au Rwanda et les atrocités a l'Est de la RDC témoigne d'une profonde dégradation de la gouvernance militaire et de l'engagement national pour la paix et la stabilité dans la région.
Il est frappant de constater qu'aucun commandant important des FDLR n'a été neutralisé, ni même arrêté, ce qui témoigne clairement d'une volonté de protéger ces criminels de guerre.
Au contraire, des leaders tels qu'Omega et d'autres chefs des FDLR ont trouvé refuge à Kilimanyoka, dans le territoire de Nyiragongo, où ils ont eu tout loisir de consolider leurs positions et de poursuivre leurs activités criminelles sans crainte d'une véritable intervention de l'armée congolaise.
Cette alliance entre les FARDC et les FDLR représente une distorsion grave de l'objectif même de la mission des Forces armées de la République Démocratique du Congo, qui est, en théorie, de protéger les citoyens congolais et de garantir la paix et la sécurité sur le territoire. Au lieu de cela, ces forces se retrouvent à uvrer de manière sournoise en faveur de groupes terroristes, jouant un rôle d'entrave au processus de paix déjà fragilisé.
En effet, les FDLR, en tant qu'organisation militaire d'obédience génocidaire, se nourrissent de la guerre et du chaos, et leur coopération avec certains éléments des FARDC n'est rien d'autre qu'un coup de poignard dans le dos des efforts de réconciliation et de stabilisation dans cette région meurtrie.
L'alliance entre ces deux forces militaires n'est pas simplement une trahison de la mission de paix qu'elles sont censées incarner, mais aussi une exacerbation du climat d'impunité qui gangrène la région. Les populations civiles, qui vivent dans l'angoisse quotidienne des violences, des pillages et des massacres, deviennent les premières victimes de cette entente souterraine.
Cette situation d'alliance entre les FARDC et les FDLR contribue à créer un environnement propice à la prolifération des groupes armés et à la persistance des conflits interethniques, dans un contexte où le besoin urgent de paix durable est plus pertinent que jamais.
De plus, cette collusion constitue un obstacle majeur à toute avancée substantielle dans le processus de paix. Chaque tentative de négociation, chaque initiative diplomatique pour rétablir la stabilité régionale se heurte à cette alliance contre nature, qui sape les fondations mêmes de la diplomatie et des accords de réconciliation.
Les gouvernements régionaux, les organisations internationales, ainsi que les acteurs de la société civile qui militent pour une paix durable, se retrouvent dans l'incapacité de forcer une réconciliation véritable entre le Rwanda et la RDC, tant que cette alliance délétère perdure.
Les implications de cette situation vont bien au-delà de la simple question militaire. Elles touchent directement à la gouvernance, à la légitimité des autorités congolaises et à leur capacité à garantir l'intégrité et la sécurité de leur territoire. En révélant des stratégies militaires aux FDLR, les autorités militaires congolaises s'exposent à des accusations de complicité, compromettant ainsi leur capacité à assumer leur rôle de garantes de la paix.
Ce phénomène est symptomatique de la corruption et de l'inefficacité des institutions militaires, où l'appât du gain et des intérêts personnels semblent primer sur les impératifs de l'intérêt national et des engagements internationaux.
En somme, la collusion entre les FARDC et les FDLR est un poison mortel qui menace non seulement la paix en République Démocratique du Congo, mais aussi la stabilité de toute la région des Grands Lacs. Il est impératif que cette situation soit mise en lumière et que des mesures concrètes soient prises pour éradiquer ce mal qui gangrène les efforts de paix.
Le chemin vers la réconciliation et la stabilité est encore long, mais tant que cette alliance criminelle persistera, la route vers la paix restera semée d'embûches. Il est urgent que les autorités congolaises, prennent les mesures nécessaires pour dissiper l'ombre de cette collusion et restaurer l'espoir d'un avenir pacifique pour les populations de l'Est.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Une-alliance-devastatrice-entre-les-FARDC-et-les-FDLR.html