
L'affaire, d'abord révélée par la presse locale, a été confirmée ce lundi 28 Juillet. Les éléments transmis par le BVG feraient état de soupçons de détournement de fonds publics, de passations de marchés opaques et de manquements aux procédures budgétaires. Les montants en jeu, bien que non précisés à ce stade, seraient significatifs.
Choguel Maïga, figure politique influente et président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), avait été limogé en novembre 2024 après une période marquée par des tensions au sein du gouvernement de transition. Officiellement, son éviction avait été attribuée à des problèmes de santé, mais nombre d'analystes y ont plutôt vu un signe de désaveu politique.
Cette procédure judiciaire intervient alors que les autorités de transition affirment vouloir renforcer leur action contre la corruption et mettre fin à l'impunité, y compris dans les cercles dirigeants. Le BVG, organe indépendant chargé de l'audit des finances publiques, a intensifié ces derniers mois ses investigations, ciblant plusieurs hauts responsables de l'administration.
Si Choguel Maïga n'a pour l'heure fait l'objet d'aucune inculpation officielle, ses proches dénoncent une " cabale politique " visant à écarter définitivement un opposant au sein même de la majorité. L'intéressé n'a pas encore réagi publiquement aux accusations portées contre lui.

Alain Bertrand Tunezerwe