Le ministre a souligné que cette comparaison était erronée et a affirmé que les États-Unis ne devraient pas équivaloir un groupe composé de génocidaires (les FDLR) au M23. "Comparer le M23 aux FDLR revient à associer un groupe de génocidaires à un groupe qui défend les citoyens visés par ces génocidaires." a-t-il précisé.
En octobre 2023, les FDLR, en coalition avec des groupes tels que Wazalendo, ont attaqué des Congolais Tutsis dans le village de Nturo, au Nord-Kivu. Le ministre a rappelé qu'au moment des faits, les forces armées de la RDC et du Burundi étaient présentes, mais qu'aucune réaction n'a été observée de la part des États-Unis. "Lors de cette attaque, 300 maisons ont été incendiées, et aucun communiqué n'a été émis par les États-Unis", a-t-il ajouté.
Olivier Nduhungirehe a demandé à la communauté internationale de se concentrer sur les vraies causes de l'insécurité dans l'est de la RDC, au lieu de faire des déclarations qui ne tiennent pas compte de la réalité.
Le M23 qui existe depuis 2012 a lancé une lutte armée contre le gouvernement de la RDC, pour le respect d'un accord signé avec le CNDP qui visait à rétablir les droits des Congolais Tutsis et stopper les violences commises à leur encontre.
Après avoir pris le contrôle de plusieurs villes du Kivu, le M23 s'était retiré en 2013 suite à un accord qui n'a jamais été respecté par le gouvernement congolais. En novembre 2021, les combats ont repris après une attaque des forces armées de la RDC contre les positions du M23.
Le M23 affirme qu'il ne cible pas les civils, mais les protège, contrairement aux FARDC, qu'il accuse de tuer des civils. Le groupe continue de demander au gouvernement congolais, le respect les termes des accords signés et engager des processus de négociations.
Alain Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/Olivier-Nduhungirehe-critique-la-comparaison-entre-le-M23-et-les-FDLR.html