La Chine contrôle près de 80 % du marché mondial, possédant plus de 44 millions de tonnes sur environ 130 millions existantes. Le Vietnam, le Brésil et la Russie disposent respectivement de 22, 21 et 12 millions de tonnes, tandis que les États-Unis n'en détiennent qu'environ 1,2 million.
Sécuriser ces ressources est crucial pour maintenir leur leadership technologique et stratégique. Apple a annoncé un investissement de 500 millions de dollars dans l'extraction et le traitement de ces minéraux sur le sol américain. Les États-Unis cherchent également à exploiter les riches gisements d'Ukraine, estimés à 14 000 milliards de dollars.
Ces minéraux incluent la Monazite, la Bastnäsite, le Xénotime, l'Allanite, l'Eudialyte et d'autres, transformés en métaux précieux comme le Lanthane, le Néodyme, le Dysprosium ou le Terbium. Leur prix varie fortement : le Cérium coûte entre 2 000 et 4 000 dollars la tonne, tandis que le Terbium peut atteindre 1,5 million de dollars.
Le Rwanda, riche en minéraux rares, développe activement leur exploration et traitement.
Jean Claude Ngaruye, de la Division Exploration Minière du 'Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board', indique que le pays dispose de réserves importantes, notamment de Monazite, Zircon et Xénotime, utilisées dans la technologie moderne et l'industrie nucléaire.
Les principales zones d'exploitation se trouvent dans le Sud du Rwanda, à Nyamagabe, Nyaruguru et autour du rocher Munanira, ainsi que dans les districts de Huye et Karongi.
La Monazite fournit des métaux essentiels à la production de batteries, moteurs d'avion et systèmes audio. Le Néodyme se vend environ 70 500 dollars la tonne et le Praséodyme 71 350 dollars. Ngaruye souligne que la demande élevée explique leur prix, et que les États-Unis cherchent à constituer des stocks pour concurrencer la Chine.
Malgré ces richesses, le Rwanda n'a pas encore de marché à grande échelle pour ces ressources. Le traitement de certains minéraux, comme la Monazite contenant uranium et thorium, nécessite des technologies avancées et des investissements importants.
Par ailleurs, le secteur minier rwandais connaît une croissance notable : les exportations sont passées de 373 millions de dollars en 2017 à 1,7 milliard en 2024, avec un objectif de 2,2 milliards d'ici 2029. Le taux de transformation des minéraux extraits devrait passer de 40 % à 80 %, et plus de 27 000 hectares de nouvelles terres riches en minéraux ont été identifiés en mai 2025, offrant un potentiel significatif pour l'avenir.
IGIHE
