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Le ministre a réagi ce 1er février 2025, après que le président Ndayishimiye ait déclaré le 31 janvier 2025, devant des diplomates étrangers, que le Rwanda constituait une menace pour la sécurité du Burundi, avertissant que si les attaques du Rwanda contre la RDC persistaient, elles risquaient de se propager au Burundi. Cependant, Nduhungirehe a réfuté ces propos en affirmant que c'était plutôt le Burundi qui s'était associé au gouvernement congolais dans un projet visant à renverser le gouvernement de Kigali.
Le ministre a rappelé les déclarations du président congolais Félix Tshisekedi, qui, selon lui, avait exprimé à plusieurs reprises son intention de soutenir les mouvements qui sont contre le gouvernement rwandais. En 2022, Tshisekedi aurait évoqué son soutien à la jeunesse rwandaise pour renverser ce qu'il appelait le "régime diabolique de Kigali". Ce plan, selon Nduhungirehe, inclut non seulement des troupes burundaises, mais aussi des groupes armés comme les FDLR, responsables du génocidecontre les Tutsi.
Nduhungirehe a insisté sur le fait que le Burundi, en envoyant ses troupes en République Démocratique du Congo, fait partie de cette coalition militaire hostile au Rwanda. "Les troupes burundaises ont été déployées en RDC dans le cadre d'un projet plus large pour déstabiliser le Rwanda", a-t-il souligné. Il a précisé que ces forces étaient associées aux FDLR, un groupe armé propageant l'idéologie génocidaire, et ont été responsables de violences contre des civils tutsis congolais dans la région de Masisi.
Nduhungirehe a exprimé son étonnement face à la tentative de ce dernier de vouloir détourner les responsabilités. Selon le ministre, les Burundais font partie de la coalition qui prépare une offensive contre le Rwanda, et leurs actions sont loin d'être celles d'un pays cherchant à se protéger. "Le Burundi est bien impliqué dans ce plan militaire, et je ne comprends pas pourquoi le président Ndayishimiye tente de faire passer son pays pour une victime", a ajouté le ministre.
Le ministre Nduhungirehe a également révélé des informations concernant les mouvements militaires dans la région, précisant que des armes lourdes avaient été détectées à la frontière du Rwanda et que des soldats capturés avaient confirmé qu'une guerre contre le Rwanda était imminente. "Ce n'est pas simplement une attaque contre le M23, mais bien un projet de guerre contre le Rwanda", a précisé Nduhungirehe.
Le ministre a également dénoncé les mensonges de Ndayishimiye concernant l'implication burundaise dans le soutien aux FDLR, précisant que les militaires burundais étaient eux aussi porteurs d'idéologies génocidaires. Il a rappelé un incident en octobre 2023 où des militaires burundais ont assisté sans intervenir des attaques contre des civils tutsis congolais, prouvant leur complicité avec des groupes armés prônant l'extermination.
Nduhungirehe accuse le président du Burundi de tenter de manipuler la réalité en détournant l'attention de l'implication du Burundi dans un projet militaire visant à renverser le gouvernement Rwanda. "Le président Ndayishimiye prétend que le problème vient du Rwanda, alors que le Burundi fait partie intégrante de ce projet de déstabilisation", a affirmé le ministre des Affaires étrangères du Rwanda.
Lors de la réception des diplomates, le président Ndayishimiye a aussi évoqué sa volonté de mener des discussions sur la situation actuelle avec le gouvernement congolais. Cependant, le gouvernement de la RDC maintient sa position de ne pas vouloir engager des négociations avec le M23, qui se voit obliger de poursuivre les combats afin de protéger ses citoyens, notamment la population rwandophone persécutée par le régime de Tshisekedi.
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Alain Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/Le-ministre-Nduhungirehe-refute-les-accusations-du-president-burundais.html