Volte-face de Tshisekedi lors des négociations : le Président Kagame l'avait annoncé #rwanda #RwOT

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Selon des sources proches des négociations, tout était prêt. Les délégations avaient travaillé d'arrache-pied pendant plusieurs semaines, et la signature officielle devait avoir lieu dans la matinée du 3 octobre. Pourtant, au dernier moment, Tshisekedi a exigé que '90 % des troupes rwandaises se retirent du territoire congolais avant toute signature' â€" une condition qui n'avait jamais été évoquée lors des pourparlers précédents.

Le Rwanda a constamment rejeté les accusations du gouvernement de Kinshasa affirmant la présence de ses troupes en République démocratique du Congo, soutenant que sa posture défensive le long de la frontière est nécessaire face à la menace sécuritaire que représente la milice FDLR, soutenue par la RDC et composée des auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsi.

Cette volte-face a surpris tout le monde, y compris les représentants congolais eux-mêmes. Pour beaucoup, cet accord, attendu par la communauté internationale, devait marquer un tournant vers la stabilité et la coopération dans la région des Grands Lacs.

'Nous avons été surpris par la décision de la RDC'

Réagissant à cette décision inattendue, le ministre des Affaires étrangères, Ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a indiqué : " Nous étions prêts à signer, mais à la dernière minute, le président Tshisekedi a donné pour instruction à sa délégation de ne pas signer, craignant la réaction négative de son opinion publique intérieure. "

Le chef de la diplomatie rwandaise a tenu à préciser que l'accord concernait exclusivement une coopération économique, sans aucun lien avec des questions militaires.

" Toutes les discussions portaient sur le commerce et l'investissement. Les aspects liés à la sécurité sont suivis par le mécanisme conjoint de sécurité, le JSCM (Joint Security Coordination Mechanism) ", a-t-il ajouté.

D'après le ministre, cette volte-face a provoqué un grand désarroi après des semaines de travail intensif menées sous la médiation de Massad Boulos et du Département d'État américain, qui avaient investi de nombreux efforts pour rapprocher les deux parties.

Il a également rappelé qu'en septembre 2024, le président Tshisekedi avait déjà bloqué la signature d'un autre accord, portant sur le démantèlement du groupe terroriste FDLR et la levée des mesures défensives mises en place par le Rwanda, alors même que les chefs militaires des deux pays s'étaient entendus sur ce point.

Le Président Kagame l'avait pourtant prédit

Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle impasse n'est pas une surprise. Certains se sont souvenus des propos tenus par le Président Paul Kagame lors d'un entretien accordé à Mario Nawfal en mars 2025.

À l'époque, le chef de l'État rwandais avait évoqué la difficulté de dialoguer avec le président congolais :

" Je n'ai aucun problème à discuter avec lui, mais nos échanges devraient porter sur des questions bénéfiques pour nos deux pays et viser à résoudre les problèmes. [...] S'entendre avec Tshisekedi, c'est la chose la plus difficile. J'aimerais qu'on me montre quelqu'un qui ait réussi à s'entendre avec lui. J'ai eu plusieurs discussions avec lui, nous nous sommes mis d'accord, et à peine a-t-il franchi la porte qu'il les avait déjà oubliés ou changés. "

'J'aurais souhaité qu'il ne soit pas le président de ce beau pays'

Interrogé sur ce qu'il dirait à Tshisekedi s'ils se retrouvaient face à face, le Président Kagame avait répondu sans détour :

" Je lui dirais que j'aurais souhaité qu'il ne soit pas le président de ce beau pays. Et, sincèrement, si je le rencontre à nouveau, je le lui dirai en face. "

Un avenir incertain pour les relations bilatérales

Le revirement du président Tshisekedi relance les doutes sur sa réelle volonté de mettre en œuvre les accords de paix négociés sous l'égide des États-Unis.

Alors que la communauté internationale espérait que cet accord marquerait le début d'une ère de coopération et de stabilité, la décision du président congolais a ravivé les tensions diplomatiques et jeté une ombre d'incertitude sur les relations entre Kigali et Kinshasa.

Le Président Paul Kagame, lors d'un entretien accordé à Mario Nawfal en mars 2025, avait évoqué les difficultés de dialoguer avec le président congolais

IGIHE



Source : https://fr.igihe.com/Volte-face-de-Tshisekedi-lors-des-negociations-le-President-Kagame-l-avait.html

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