
L'assaut, survenu samedi, a été mené par le groupe al-Shabab, affilié à al-Qaïda, à proximité immédiate du palais présidentiel. Des explosions et des coups de feu ont été entendus dans la soirée, semant la panique parmi les habitants. " Nous remercions Dieu de nous avoir épargnés de ce désastre. Nous avons fui les explosions et les échanges de tirs dès qu'ils ont commencé ", a témoigné Halima Hassan, résidente de la zone.
Selon les autorités, les militants s'étaient déguisés en soldats pour pénétrer dans la prison, affirmant vouloir libérer certains de leurs membres. Cependant, aucun prisonnier ne s'est échappé. Le bilan exact parmi les forces de sécurité reste incertain, mais Abdulkadir Adam, propriétaire d'une ambulance privée, a indiqué que ses véhicules avaient transporté près de 25 blessés vers différents hôpitaux.
Cette attaque intervient quelques heures seulement après que le gouvernement fédéral a levé plusieurs barrages routiers en place depuis des années à Mogadiscio. Ces obstacles, destinés à protéger des sites gouvernementaux sensibles, étaient critiqués par de nombreux habitants pour leur impact sur la circulation et le commerce.
Mogadiscio avait pourtant connu une relative accalmie ces derniers mois, les forces gouvernementales, soutenues par des milices locales et des troupes de l'Union africaine, ayant chassé les combattants d'al-Shabab de plusieurs zones du centre et du sud du pays.
La Mission de l'Union africaine pour l'appui à la stabilité en Somalie (AMISOM) a condamné l'attaque, la qualifiant de " lâche ". " Cette attaque démontre une fois de plus le mépris total du groupe pour la vie humaine et ses tentatives de remettre en cause les progrès durement acquis en matière de paix et de sécurité ", a déclaré l'ambassadeur El Hadji Ibrahima Diene, Représentant spécial du Président de la Commission de l'Union africaine pour la Somalie.

IGIHE