La baisse sensible des coûts des produits vivriers sur les marchés, qu'il s'agisse des régimes de bananes, des tubercules ou des feuilles de manioc, constitue une manifestation concrète de cette réussite.
A la grande satisfaction des consommateurs, jadis accablés par la rareté et les prix exorbitants, cette décrue des tarifs traduit l'impact direct de la sécurité et de la stabilité instaurées par l'administration de l'AFC/M23. Chaque étal réapprovisionné, chaque denrée accessible à un prix abordable devient alors le signe d'une gouvernance capable de conjuguer autorité et prospérité économique, et de transformer la victoire militaire en un bénéfice concret pour la population civile.
Depuis quelques semaines, un frémissement palpable parcourt les artères commerciales du Nord Kivu : les marchés populaires, naguère silencieux et exsangues, ont retrouvé l'effervescence familière des jours prospères.
Sur les étals, les régimes de bananes, les feuilles de manioc et bien d'autres produits agricoles s'offrent désormais à des prix sensiblement revus à la baisse, une évolution qui n'a rien d'anodin dans une région longtemps meurtrie par la guerre.
Là où un régime de bananes se négociait autrefois à 22.000 francs congolais, il oscille aujourd'hui entre 5.000 et 15.000 francs ; les feuilles de manioc, autre denrée de base, sont passées de plus de 2.000 francs à un prix modeste de 500 à 1.000 francs.
Cette décrue historique des prix alimentaires est le signe tangible d'un bouleversement plus profond : la réouverture des espaces de production, rendue possible par le retour massif des déplacés dans leurs villages. Après trois années d'exil forcé, les agriculteurs ont enfin retrouvé leurs terres, réactivant les circuits d'approvisionnement locaux et réinsufflant une dynamique vivifiante à l'économie de subsistance.
Sous l'administration de l'AFC/M23 une stabilité relative s'est imposée dans plusieurs zones rurales, ouvrant la voie à une reprise agricole qui se traduit aujourd'hui par une abondance des denrées et une respiration économique inespérée.
Pour les ménages urbains, cette détente des prix n'est pas qu'un indicateur économique : elle représente un véritable soulagement après des mois d'asphyxie alimentaire et de pouvoir d'achat laminé.
En ce sens, la chute des prix illustre à quel point la paix même relative et fragile demeure le premier facteur de prospérité. L'agriculture, longtemps réduite au silence par le vacarme des armes, reprend ici ses droits et rappelle que la sécurité du paysan est la première condition de l'abondance dans les marchés.
Ce renversement de tendance, s'il venait à se consolider, pourrait bien marquer le début d'une nouvelle ère d'autosuffisance et de stabilité économique dans le Nord-Kivu.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/L-AFC-M23-reussit-le-pari-de-la-baisse-des-prix-sur-le-marche.html
