Le ministre congolais de la Santé, Roger Kamba, a précisé que la souche Zaïre du virus Ebola avait été identifiée dans la zone de santé de Bulape. À ce jour, 28 cas suspects ont été recensés, dont 16 décès. " Ces chiffres restent provisoires, car les investigations se poursuivent ", a souligné M. Kamba.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que le nombre de cas pourrait encore augmenter tant que la transmission se poursuit. " Nous en sommes au tout début de la riposte. Il est trop tôt pour tirer des conclusions ", a déclaré Patrick Otim, responsable du bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, lors d'un point de presse en ligne.
Pour faire face à l'épidémie, la RDC dispose d'un stock de traitements et de 2 000 doses du vaccin Ervebo, efficaces contre la souche Zaïre. Ces doses, prépositionnées à Kinshasa, devraient être rapidement acheminées vers le Kasaï afin de vacciner les contacts et le personnel de première ligne.
Deux tonnes de fournitures, incluant des équipements de protection individuelle, du matériel de laboratoire mobile et divers produits médicaux, sont également en route vers les zones affectées. Toutefois, l'accès reste difficile : le trajet depuis la capitale provinciale Tshikapa prend au minimum une journée par route, et les liaisons aériennes sont limitées.
Des flambées antérieures d'Ebola avaient déjà été signalées dans la région correspondant à l'actuelle province du Kasaï en 2007 et 2008. La 15e épidémie avait pris fin en septembre 2022 après un cas confirmé dans la province du Nord-Kivu.
La maladie à virus Ebola se transmet par des fluides corporels et se caractérise par des symptômes graves tels que fièvre, vomissements, diarrhée, douleurs généralisées, et dans de nombreux cas, des hémorragies internes et externes. Entre 2018 et 2020, une épidémie en RDC avait tué plus de 2 000 personnes.
Par ailleurs, l'OMS et les autorités congolaises appellent à une riposte urgente pour contenir l'épidémie et éviter une propagation à grande échelle.
IGIHE
