La guerre en cours entre Israël et l'Iran, déclenchée le 13 juin 2025, a suscité des inquiétudes à l'échelle mondiale quant à une possible pénurie ou flambée des prix des produits pétroliers, essentiels à la vie quotidienne de nombreuses populations.
Ces inquiétudes sont en partie justifiées, car les attaques menées par les deux camps ont atteint certaines infrastructures de stockage de produits pétroliers.
Au 19 juin 2025, le prix du baril de pétrole brut avait grimpé à 78,85 dollars, enregistrant une hausse de 7 % depuis le début du conflit.
Des analystes affirment que si le détroit d'Hormuz â€" situé entre l'Iran et Oman â€" par lequel transitent chaque jour entre 16 et 21 millions de barils de pétrole, venait à être fermé, le prix du baril de pétrole brut pourrait immédiatement atteindre entre 120 et 130 dollars.
Le 19 juin 2025, lors de sa présentation devant les deux chambres du Parlement sur les réalisations du gouvernement en matière d'amélioration du bien-être de la population, le Premier ministre a été interrogé sur les mesures prises par l'État pour éviter que le pays ne soit impacté par une éventuelle fermeture du détroit d'Hormuz et une interruption de l'approvisionnement en produits pétroliers.
" En ce moment, il y a une équipe en train d'analyser comment ce problème pourrait nous affecter et quelles en seraient les conséquences. Comme nous importons le pétrole de l'étranger, lorsqu'une telle crise d'ampleur internationale survient, nous mettons toujours en place des équipes chargées d'évaluer rapidement la situation et de nous dire : que devons-nous faire ? " a-t-il déclaré.
" Même à l'instant où nous parlons, une équipe est mobilisée pour nous fournir quotidiennement des informations sur la situation des produits pétroliers : les quantités stockées dans le pays, les volumes entrants chaque semaine, les cargaisons déjà arrivées à Dar es Salaam ou à Mombasa, ainsi que les modalités de répartition selon leur origine â€" Dar es Salaam ou Mombasa â€" et les impacts éventuels. " a-t-il ajouté.
" Nous nous préparons à toute éventualité, ce qui demande au gouvernement une vigilance permanente et un suivi attentif. " a affirmé Dr Ngirente.
Pour le Rwanda, des conséquences surtout tarifaires
Le ministre des Infrastructures, Dr Jimmy Gasore, a expliqué que le détroit d'Hormuz, par lequel transite 20 % du pétrole mondial, est un point de passage pour les exportations en provenance de pays comme l'Arabie Saoudite, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït et l'Iran.
" Toutes ces exportations passent par ce détroit. Si un problème survenait à cet endroit, il affecterait l'ensemble du marché mondial, et donc nous aussi. Cela nous toucherait principalement par une hausse des prix ou une baisse des quantités importées. " a-t-il déclaré.
" La majorité des navires empruntent cette route, mais, étant donné qu'il s'agit d'un enjeu mondial dépassant les intérêts d'un seul pays, une mobilisation internationale s'organise généralement rapidement pour intervenir et éviter que la crise ne perdure. Nous espérons que, même en cas de fermeture, cela ne posera pas un problème majeur. Il y aurait certes une instabilité des prix â€" un phénomène habituel â€" mais cela ne déclencherait pas une crise majeure susceptible de déstabiliser l'ordre mondial. " a-t-il poursuivi.
Le Rwanda dispose de sept réservoirs contenant 117,2 millions de litres d'essence, de diesel et de kérosène.
" Vous savez que nous disposons de réservoirs de réserve ; une équipe surveille en permanence les arrivées de produits pétroliers afin de garantir que nos stocks restent pleins. Ainsi, même en cas de crise passagère, nous pourrons y faire face grâce à ces réserves, en espérant qu'entre-temps la situation mondiale se stabilisera et que la vie reprendra son cours normal. " a déclaré Dr Gasore.
Il est prévu que la capacité de stockage des produits pétroliers au Rwanda soit portée à 334 millions de litres.
Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-se-prepare-aux-effets-de-la-guerre-Israel-Iran.html
