La rencontre, organisée en amont de la journée du 18 juin, a été coanimée par le Royaume du Maroc, le Bureau des Nations unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger, ainsi que leurs partenaires. Le thème central était l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur la diffusion des discours haineux.
L'ambassadeur Ngoga a souligné l'urgence d'agir, rappelant que les nouvelles technologies amplifient les discours de haine plus vite que les vérités. Il a plaidé pour une régulation internationale de l'IA et des plateformes numériques, fondée sur les droits humains.
Revenant sur l'histoire du Rwanda, il a évoqué le rôle des médias dans le génocide contre les Tutsi en 1994, où des radios et journaux ont incité à la haine et à la violence. " Cette tragédie démontre à quel point les mots peuvent tuer ", a-t-il affirmé.
Ngoga a aussi rappelé le procès historique du TPIR contre les responsables des médias rwandais, qui a posé une base juridique importante pour distinguer la liberté d'expression du discours de haine criminel. Il a invité les géants du numérique à s'en inspirer.
Le diplomate a salué le travail du professeur Gregory Stanton, spécialiste des génocides, et a appelé à une utilisation responsable de l'intelligence artificielle.
" L'IA ne doit pas devenir un outil de haine, mais une force pour le bien. " a indiqué António Guterres, secrétaire général des Nations Unies.
L'ONU a instauré la Journée internationale contre les discours de haine en 2021, dans le but d'encourager les États et les sociétés à lutter contre la haine, la discrimination et la xénophobie.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-appelle-a-reguler-l-IA-contre-les-discours-de-haine.html
