Le torchon brule entre la CENCO et le pouvoir de Tshisekedi #rwanda #RwOT

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Cet acte, dénoncé avec fermeté par la hiérarchie ecclésiastique, illustre la dégradation manifeste des relations entre l'institution religieuse et les autorités congolaises, engagées dans une spirale d'intimidation contre une Église dont l'indépendance et la liberté de ton dérangent au plus haut point.

L'archevêque métropolitain de Lubumbashi et président de la CENCO, Monseigneur Fulgence Muteba, n'a pas tardé à réagir, qualifiant cette confiscation arbitraire de " provocation inacceptable ".

En effet, la rétention prolongée du passeport de Monseigneur Nshole n'était en rien fortuite : elle s'inscrit dans une logique de harcèlement administratif, destinée à entraver les mouvements et les missions de la haute hiérarchie catholique, sous prétexte de mesures sécuritaires fallacieuses.

Ce nouvel affront fait écho à d'autres vexations infligées récemment à l'Église catholique. On se souvient encore du retrait du passeport diplomatique du Cardinal Fridolin Ambongo, du refus de son accès au salon d'honneur de l'aéroport de N'Djili, ou encore des menaces de poursuites judiciaires proférées à son encontre.

Ces incidents répétés ne sauraient être interprétés autrement que comme une volonté délibérée d'affaiblir une institution dont l'engagement en faveur de la vérité, de la justice et du bien commun constitue un rempart contre les dérives autocratiques du pouvoir en place.

Depuis des décennies, l'Église catholique se tient aux côtés du peuple congolais, dénonçant les abus, plaidant pour la l'accès aux services sociaux de base et se portant garante de la transparence électorale. Son rôle dans l'accompagnement du processus démocratique en République démocratique du Congo est indéniable et lui confère une stature de contre-pouvoir naturel, insupportable aux yeux d'un régime de plus en plus fébrile face aux exigences de gouvernance responsable et d'État de droit.

" Nous sommes engagés à rechercher la paix pour notre peuple qui souffre, et cette intimidation ne nous découragera pas ", a déclaré Monseigneur Muteba, résolu à ne pas céder aux pressions.

Car il ne s'agit plus seulement d'entraves administratives, mais d'une véritable politique de persécution visant à museler toute voix discordante. En s'attaquant à l'Église, le pouvoir congolais cherche à affaiblir l'un des derniers bastions de la contestation morale et sociale, espérant imposer le silence là où résonne encore l'écho des revendications populaires.

Cependant, l'histoire a maintes fois prouvé que l'intimidation ne saurait venir à bout d'une institution dont la légitimité s'ancre non pas dans les caprices du pouvoir temporel, mais dans la conscience collective d'un peuple en quête de justice.

Loin de se soumettre, la CENCO réaffirme sa détermination à accompagner le peuple congolais sur le chemin de la vérité et du respect des droits fondamentaux. Les menaces, aussi récurrentes soient-elles, ne feront que renforcer sa mission prophétique.

Le pouvoir de Kinshasa, en intensifiant ses pressions contre l'Église, prend le risque de nourrir une crise aux conséquences imprévisibles. L'histoire récente de la République démocratique du Congo enseigne que toute tentative de bâillonner les voix dissidentes ne fait qu'amplifier la contestation. En ces heures troublées, le choix du dialogue et du respect des libertés fondamentales s'impose comme la seule voie viable pour éviter une confrontation dont nul ne peut prédire l'issue.

Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), s'est vu confisquer son passeport par la Direction générale de migration (DGM) de Lubumbashi

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-torchon-brule-entre-la-CENCO-et-le-pouvoir-de-Tshisekedi.html

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