La confiscation insidieuse de la démocratie en rdc #rwanda #RwOT

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Sous le règne de Félix Tshisekedi, l'État, fragilisé et fragmenté est confronté à un front politique d'une densité et d'une acuité remarquables, dont la voix, loin d'être armée, résonne avec la force de la légitimité et de l'éthique citoyenne.

Après s'être défait de ses alliés les plus proches, y compris Jean-Marc Kabund, celui-là même qui l'avait élevé au faîte du pouvoir, le chef de l'État se voit désormais confronté à une opposition non violente mais intrépide, capable de révéler aux yeux du pays et du monde l'instrumentalisation flagrante de l'autorité publique.

L'interdiction arbitraire de la marche pacifique prévue à Kinshasa, accompagnée de la mobilisation de Kulunas armés et du financement de contre-manifestations par l'argent public, constitue un affront direct à la Constitution et aux principes fondamentaux de la République.

L'article 26, garant des droits civiques et de la liberté d'expression, est foulé aux pieds, tandis que le pouvoir, détournant ses prérogatives, s'inscrit dans une logique de tyrannie subtile mais impitoyable. Cette confiscation insidieuse de la démocratie transforme la capitale en scène de peur et d'intimidation, où les droits des citoyens deviennent des privilèges octroyés selon la seule convenance du pouvoir, et où l'État lui-même semble se faire complice de l'arbitraire et de l'oppression.

Parallèlement, le drame humanitaire qui frappe l'Est du pays demeure ignoré, laissé à l'abandon et à l'agression étrangère. L'inaction du pouvoir face à la tragédie des populations de cette région contraste cruellement avec la répression ciblée des voix dissidentes à Kinshasa. La tyrannie ne se limite plus aux mots : elle s'incarne dans l'omission, dans le mépris et dans la manipulation des instruments mêmes de la souveraineté nationale.

A cet égard, il faut souligner que le mécontentement ne se limite plus aux cercles de l'opposition immédiate. De plus en plus nombreux sont ceux qui fustigent les dérives et la confiscation du pouvoir : qu'il s'agisse du camp Katumbi, de celui de Fayulu, en passant par Delly Sesenga, et sans oublier la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), tous dénoncent un régime qui a abandonné le peuple et trahi l'idéal démocratique.

Le pouvoir tribaliste de Tshisekedi, autrefois perçu comme un espoir, s'appuie désormais sur un socle réduit à une peau de chagrin, fragile et incertain, révélant l'isolement croissant de l'exécutif face à l'opinion et à l'éthique publique.

La résistance pacifique, triomphe de l'esprit citoyen

Face à cette dérive, face à l'ombre grandissante de l'autoritarisme, la réponse des citoyens et de l'opposition pacifique s'élève comme une lueur irréductible dans la nuit de la peur.

Jean-Marc Kabund, porteur de la voix populaire, proclame que le silence serait synonyme de soumission et que chaque atteinte à la liberté renforcera la détermination collective. Maintenir la marche du 15 décembre n'est pas un simple acte symbolique : c'est l'affirmation que le peuple congolais refuse la dépossession de sa souveraineté et la confiscation de ses droits.

La résistance, bien que non armée, possède la force des convictions inébranlables et de la légitimité morale. Elle transcende la peur, transforme la menace en catalyseur de courage et élève chaque citoyen à la dignité de protecteur de la République. Les tentatives d'intimidation, les manœuvres de terreur, l'instrumentalisation de la violence urbaine ne peuvent que renforcer la cohésion populaire et l'engagement pour la justice, la liberté et la souveraineté nationale.

Ainsi, dans le tumulte des rues de Kinshasa, se joue bien plus qu'une simple opposition politique : se joue l'âme même de la nation. La marche du 15 décembre, dans sa détermination pacifique mais inflexible, incarne le triomphe de l'esprit citoyen, la résilience de l'humanité face à l'arbitraire et la conviction indéfectible qu'aucune tyrannie, aussi habile ou sournoise soit-elle, ne saurait annihiler le droit imprescriptible d'un peuple à déterminer son destin.

Et face à cette détermination croissante, chaque tentative de museler ou d'intimider sera confrontée à une opposition élargie, à l'unisson de tous ceux qui, qu'ils soient leaders politiques ou institutions morales, refusent que la RDC soit livrée au caprice d'un pouvoir tribaliste affaibli mais obstiné.

Après avoir éliminé ses alliés proches, dont Jean-Marc Kabund, Tshisekedi fait face à une opposition pacifique mais déterminée

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-confiscation-insidieuse-de-la-democratie-en-rdc.html

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