Makolo réagissait aux déclarations du président congolais Félix Tshisekedi qui, le 31 mars 2025, a accusé " des pays voisins, dont le Rwanda ", ainsi que des groupes armés, d'être responsables de la mort de " plus d'un million " de Congolais, affirmant que ces tueries visaient spécifiquement un groupe ethnique.
" Pour tous ceux qui sont morts et continuent de mourir en RDC, la responsabilité incombe avant tout aux dirigeants congolais. Ces dirigeants sont la cause, et ne doivent pas chercher de prétextes ou de coupables ailleurs. Ils sont le problème ", a déclaré Makolo via une publication sur X, ce lundi 31 mars 2025.
La porte-parole du gouvernement a souligné que tout changement ou solution en RDC devrait venir de l'intérieur, insistant sur le manque de volonté des dirigeants congolais à résoudre la crise.
" Toute solution ou tout changement ne pourra venir que de l'intérieur. Les morts, les déplacés et les millions de réfugiés sont la conséquence directe de l'inaction de ces dirigeants congolais qui, à ce jour, ne montrent aucun effort pour résoudre ces problèmes, mais persistent dans leurs illusions de grandeur ", a-t-elle ajouté.
Alors que Tshisekedi accuse le Rwanda et d'autres pays d'être impliqués dans la mort de plus de 10 millions de Congolais, le porte-parole des forces armées congolaises (FARDC), le Général Major Sylvain Ekenge Bomusa, a déjà réfuté ces affirmations.
Dans une interview diffusée à la télévision d'État le 15 avril 2024, le général-major Ekenge avait bel et bien affirmé que c'est le groupe terroriste FDLR qui était responsable d'une grande partie des décès de congolais au cours des 30 dernières années.
" Les FDLR attaquent et tuent des congolais. Parmi les plus de 10 millions de personnes décédées au cours des 30 dernières années, les FDLR ont joué un rôle majeur dans ces massacres ", a-t-il affirmé.
Divers rapports, y compris ceux des experts des Nations Unies, indiquent que les FDLR ont continué leurs exactions dans l'est de la RDC après que leurs combattants aient participé au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Les forces armées congolaises coopèrent avec ce groupe terroriste dans leur combat contre la coalition AFC/M23, laquelle occupe d'importants territoires dans l'est du pays. Le président Tshisekedi a même déclaré son soutien aux FDLR dans leur projet de renversement du gouvernement rwandais
Interrogé sur cette collaboration, Tshisekedi affirme que les FDLR ne sont qu'un groupe affaibli composé de vieillards et de quelques combattants ne représentant pas une menace réelle pour le Rwanda. Cependant, il a été observé à plusieurs reprises que parmi les capturés par l'AFC/M23 figurent de jeunes recrues.
IGIHE
