Au nom des minerais les occidentaux piétinent le droit en RDC #rwanda #RwOT

webrwanda
0

Ce pays, au sous-sol regorgeant de minerais stratégiques, est aujourd'hui assimilable à un no man's land, où multinationales et sociétés étrangères s'affranchissent des normes légales et des procédures établies, s'accaparant les richesses en dehors de tout cadre éthique ou juridique. Cette situation témoigne d'une faillite institutionnelle où l'autorité de l'État se délite au profit d'intérêts exogènes, relayés par des acteurs nationaux corrompus et des forces occultes.

Dans cette logique d'exploitation effrénée, l'émergence et la prolifération de groupes armés apparaissent non comme une dérive incontrôlée, mais bien comme un instrument stratégique. Ces milices, soutenues tacitement ou ouvertement par des élites locales et nationales, assurent la pérennité du pillage en garantissant la protection des intérêts des puissances dominantes.

La guerre perpétuelle et l'instabilité chronique deviennent alors des variables d'ajustement, destinées à justifier l'absence de structures étatiques effectives et la nécessité d'une mainmise étrangère sous couvert d'assistance ou de sécurisation des zones minières.

Or, cette expropriation systématique des ressources et cette instrumentalisation du chaos nécessitent une mise en scène idéologique destinée à détourner l'attention de l'opinion publique.

C'est ici qu'intervient une stratégie de diversion savamment orchestrée : le recours à la désignation d'un ennemi intérieur. À ce titre, le tutsi congolais est érigé en bouc émissaire, devenant l'élément fédérateur d'un discours victimaire qui exonère le pouvoir en place de ses propres responsabilités.

L'État congolais, loin de contenir ces dérives, alimente la rhétorique de la haine, encourage l'incitation à la violence et tolère, voire cautionne, des actes inqualifiables allant jusqu'au cannibalisme. Cette instrumentalisation de l'ethnicité et cette manipulation des masses permettent de canaliser les frustrations vers un adversaire factice, évitant ainsi toute remise en question du système de prédation en vigueur.

Le silence de la communauté internationale face à ces dérives interpelle. Non seulement les violations manifestes du droit international restent impunies, mais elles sont parfois même légitimées par une complaisance diplomatique flagrante.

Le gouvernement congolais, en violation des accords régionaux sabote méthodiquement tout processus de paix, Nairobi et Luanda, recrute des mercenaires et officialise des milices criminelles comme les Wazalendo, sans que ces agissements ne suscitent de sanctions significatives.

Il est pour le moins sidérant de constater que l'alliance avérée avec les forces génocidaires des FDLR, pourtant lourdement chargées d'un passé infâme, n'a suscité de la part de la communauté internationale qu'un silence coupable, teinté d'une complaisance aux relents d'hypocrisie. Tandis que ces factions criminelles, mues par des ambitions revanchardes sur le Rwanda, continuent de semer la désolation, leurs commanditaires bénéficient d'une impunité aussi révoltante qu'inexplicable.

Les tergiversations diplomatiques, parées du masque fallacieux de la prudence, ne sont en réalité que l'expression d'une inertie complice, d'une abdication morale qui sacrifie la justice sur l'autel d'intérêts inavoués.

Comment justifier, autrement que par une démission collective, l'absence de sanctions contre une alliance aussi pernicieuse ? L'histoire jugera sévèrement cette indulgence coupable, cette cécité volontaire qui, sous couvert d'équilibre géopolitique, laisse prospérer les forces du chaos et de la dévastation.

Cette inaction complice s'explique aisément : l'essentiel réside non dans la stabilité de la RDC ni dans le respect du droit international, mais bien dans la continuité du flux des matières premières indispensables aux industries des grandes puissances.

L'argumentaire déployé par le gouvernement congolais et soutenu par ses soutiens s'inscrit dans une rhétorique victimaire savamment orchestrée, où l'art de l'esquive et du détournement supplante toute volonté d'introspection.

En érigeant en dogme l'idée d'une nation perpétuellement assiégée par le Rwanda, en façonnant un récit où la RDC ne serait que la proie d'ennemis extérieurs, il s'emploie à diluer ses propres responsabilités dans le tumulte des antagonismes régionaux.

Ainsi, plutôt que d'affronter les tares intrinsèques qui gangrènent l'édifice national, il construit un subterfuge discursif où la désignation d'un " ennemi intérieur doublé d'un bouc émissaire " se mue en exutoire commode, en instrument de diversion destiné à canaliser la colère populaire vers des cibles soigneusement choisies.

Derrière cette stratégie, se dissimule un refus manifeste d'admettre que les véritables fléaux du Congo résident moins dans l'action exogène que dans les turpitudes endogènes d'un pouvoir miné par la corruption systémique, l'ineptie administrative et une soumission servile aux intérêts étrangers.

Loin d'être le simple jouet des convoitises extérieures, le pays est avant tout victime de l'incurie de ses propres élites, dont l'incompétence chronique et le cynisme politique constituent le ferment du marasme national.

Dès lors, l'instrumentalisation des tensions ethniques et l'exacerbation des ressentiments n'apparaissent que comme les manifestations d'un pouvoir en quête perpétuelle de boucs émissaires, fuyant ses propres responsabilités pour mieux asseoir son emprise sur une population en quête de vérités occultées.

Cette mascarade, cautionnée par certaines puissances occidentales, trouve sa justification ultime dans l'avidité insatiable pour les minerais stratégiques. Car au nom de ces ressources, toutes les transgressions sont permises, tous les crimes sont absous, et le droit, dans son essence même, est réduit à une simple variable d'ajustement dans le grand jeu des puissances.

La RDC incarne, dans la tragédie de l'exploitation des ressources naturelles, l'archétype du territoire livré aux appétits insatiables des puissances étrangères et de leurs relais financiers

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Au-nom-des-minerais-les-occidentaux-pietinent-le-droit-en-RDC.html

Enregistrer un commentaire

0Commentaires

Enregistrer un commentaire (0)