Lors d'une session parlementaire tenue le 21 janvier 2025 avec la Commission de la Gouvernance, de l'Égalité des Genres et de la Parité, les députés ont exprimé leurs préoccupations concernant les conclusions du rapport 2023/2024 de l'Office de l'Ombudsman. Ils ont interpellé le Ministère de la Justice sur les mesures prises pour mettre fin aux attaques ciblant les survivants du génocide contre les Tutsi et assurer leur protection.
Le ministre de la Justice, Dr. Emmanuel Ugirashebuja, a admis une recrudescence de ces violences, en particulier durant les 100 jours de commémoration du génocide contre les Tutsi. Ugirashebuja a souligné que cette période est marquée par une hausse de cas de harcèlement, de menaces et de négation du génocide contre les Tutsi, visant les survivants de manière préoccupante.
" Ces cas sont bien identifiés et suivis, mais il est nécessaire de vérifier le traitement efficace des dossiers, car leur nombre est considérable. De plus, certaines victimes hésitent à signaler ces actes, par crainte pour leur sécurité ", a déclaré le ministre.
Dr. Emmanuel Ugirashebuja a également mis en avant l'utilisation de l'outil informatique IECMS (Integrated Electronic Case Management System), conçu pour collecter et analyser les informations liées à ces infractions. Cet outil permet d'identifier les zones les plus touchées et d'intervenir rapidement. Le ministre a souligné l'importance de collaborer étroitement avec le Ministère de l'Unité Nationale et de l'Engagement Civique (MINUBUMWE) afin de faire un suivi pour les plaintes, garantir une prise en charge adéquate et traduire les auteurs de ces actes en justice.
" Nous devons intensifier les efforts durant les périodes sensibles afin de prévenir ces actes avant qu'ils ne se produisent ", a-t-il affirmé.
Le ministre a expliqué que certains cas nécessitent des enquêtes approfondies pour déterminer les causes précises de ces incidents. Il a précisé que, bien qu'une victime ait survécu au génocide contre les Tutsi, les cause du décès peuvent être differentes de celui d'idéologies génocidaire.
" L'essentiel est de s'assurer que les mesures mises en œuvre répondent efficacement à ces défis. Des progrès ont été réalisés, mais il est crucial de continuer à évaluer et ajuster nos stratégies ", a-t-il souligné.
Dr. Ugirashebuja a conclu en rappelant que des efforts significatifs sont en cours pour prévenir ces actes, tout en révisant et en renforçant les stratégies existantes afin d'en optimiser l'efficacité. Il a réaffirmé l'engagement du gouvernement à protéger les survivants du génocide contre les Tutsi et à veiller à ce que justice leur soit pleinement rendue.
Alain Bertrand Tunezerwe
