Les leaders de l'opposition ont appelé la jeunesse mozambicaine à manifester contre le Frelimo, parti au pouvoir, lui reprochant son inefficacité malgré des années au sommet de l'État. Certains jeunes, influencés par ces appels, ont pris part à des actes de violence ciblant en particulier les commerces appartenant à des étrangers.
Theophile Ndabarasa, un Rwandais travaillant à Maputo, a témoigné à la RBA : " La jeunesse se livre à des actes de vandalisme, bloque les routes, brûle les pneus et s'attaque même aux magasins d'étrangers. Parmi ces magasins pillés, certains appartiennent à des Rwandais. "
Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, a indiqué que l'ambassade du Rwanda à Maputo a été mobilisée pour sensibiliser les Rwandais présents au Mozambique. " Les représentants du Rwanda sur place conseillent aux Rwandais d'adopter des comportements prudents et de rester vigilants ", a-t-il déclaré.
Mukuralinda a ajouté que le gouvernement rwandais suit de près la situation : " L'ambassade a pris des mesures pour alerter les Rwandais et leur montrer qu'elle assure leur suivi, en les encourageant également à partager des informations pour pouvoir intervenir si nécessaire. "
Selon les informations rapportées par IGIHE, Venâncio Mondlane, chef de l'opposition mozambicaine avec son parti Podemos, a appelé à des manifestations massives prévues du 31 octobre au 7 novembre 2024 à Maputo. Il a également incité ceux ne pouvant se rendre dans la capitale à cibler les bureaux du Frelimo ainsi que ceux de la Commission électorale dans la province de Tete.
Les forces de sécurité rwandaises, présentes au Mozambique depuis 2021, continuent de contribuer à la lutte contre le terrorisme dans la province de Cabo Delgado. Les deux pays entretiennent de solides relations diplomatiques, récemment renforcées par des accords de coopération dans divers secteurs, notamment le commerce et la justice.
La vigilance reste donc de mise pour le Rwanda, qui affirme sa détermination à assurer la protection et le bien-être de ses ressortissants en cette période de troubles au Mozambique.
Alain Bertrand Tunezerwe