Tout a commencé lorsque Patrick Muyaya a accusé le Rwanda de bloquer les pourparlers de paix en raison de son refus de retirer ses troupes de l'est de la RDC et d'instaurer un mécanisme régional de justice.
Cette déclaration faisait écho aux propos de la ministre des Affaires Étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba, qui avait refusé de signer un accord sur le démantèlement des FDLR lors de la réunion de Luanda le 14 septembre 2024.
En réponse, Olivier Nduhungirehe ne tarde pas à réagir, publiant un compte-rendu officiel de la réunion ministérielle de Luanda, réfutant les affirmations congolaises.
Selon le ministre rwandais, le document ne mentionnait ni la clause de responsabilité ni un mécanisme régional de justice comme causes de blocage.
Il a au contraire souligné que l'opposition de la RDC au plan de neutralisation des FDLR, adopté par les experts des deux pays et de l'Angola lors de la réunion de Rubavu en août 2024, était le véritable point de divergence.
" Ce compte-rendu ne mentionne NULLE PART votre clause de responsabilité ou votre mécanisme de justice régional, " a déclaré Nduhungirehe sur X, réfutant ainsi les propos de Muyaya.
Il a également critiqué la démarche du porte-parole congolais, l'accusant de propagation de fausses versions de la vérité.
Le ministre rwandais a conclu son message en défendant une diplomatie agissante plutôt qu'une diplomatie déguerpissante, faisant référence à la récente sortie précipitée des autorités congolaises llors de la récente sommet de la Francophonie à Paris.
Une pique adressée directement à Muyaya, dans le but de montrer que la RDC devrait faire preuve de plus de constance dans ses engagements diplomatiques.
Alors que les pourparlers de paix sous la médiation angolaise se poursuivent, la question reste de savoir si cette position de la RDC pourrait favoriser une issue favorable dans les discussions officielles prévues pour ce mois d'octobre 2024.
Bazikarev
