Charles Onana et les assassins de la mémoire : quand la vérité triomphe du négationnisme #rwanda #RwOT

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Le procès de celui qui se proclamait porteur de vérité se mue en théâtre de l'absurde, où les masques tombent et où l'histoire, indomptable, refuse d'être travestie.

Le 16 juin 2006, une date gravée dans les annales de la justice internationale, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a établi une vérité fondamentale : le génocide contre les Tutsi est un fait de notoriété publique, au-delà de toute contestation raisonnable. Pourtant, des voix comme celles de Charles Onana persistent à tenter de réécrire cette histoire, à injecter du doute là où la certitude devrait régner. Mais face à la lumière du droit, les ombres s'évanouissent.

Dans son livre, Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise (2019), Onana joue un jeu dangereux. Il nie frontalement le génocide contre les Tutsi, le qualifie de "dogme", d'"idéologie". Ces mots, sournois et traîtres, sont les armes du négationniste, celui qui ébranle la mémoire en feignant l'objectivité. Mais cette entreprise de révision historique est vaine. Face aux juges, Onana se rétracte, crache même sur ses propres écrits, du moins sur ceux dont il porte la paternité.

Un à un, ses témoins le quittent, vacillant sous le poids de leurs propres contradictions. L'un d'eux, pathétique, avoue n'avoir jamais lu le livre qu'il est pourtant venu défendre. Que reste-t-il alors de ce militantisme absurde, sinon un champ de ruines intellectuelles et morales ?

Ces moments de gêne et de confusion incitent à la réflexion. Que cherchent réellement ces négationnistes ? Leurs motivations, qu'elles soient mercantiles ou guidées par la haine, semblent loin de la vérité qu'ils prétendent défendre. Ce sont des assassins de la mémoire, incapables de tenir tête à la confrontation avec les faits, des démagogues qui s'effondrent sous le poids de leurs propres mensonges.

Dans la salle du tribunal, le climat devient lourd de contradictions et de renoncements. Joseph Matata, un des témoins d'Onana, venu de Bruxelles avec son arrogance de façade, admet sans ambages devant le juge qu'il n'a pas lu le livre qu'il défend. Silence gêné, regards fuyants.

Les ténors de l'opération Turquoise, présents dans l'audience, se retrouvent eux aussi perdus dans leurs tentatives de justifier l'injustifiable, ressassant une guerre qu'ils ont perdue face au Front patriotique rwandais. Mais la procureure les reprend systématiquement, leur rappelant que "ce n'est pas le sujet".

Même l'ancien ambassadeur de Belgique au Rwanda, Johan Swinnen, pris dans ses propres contradictions, trébuche, hésite et se contredit séance tenante.

Et que dire de Denis Mukwege, figure respectée, qui prend pourtant la défense d'Onana ? Dans un débat diffusé sur Top Congo, Charles Onana semblait dépassé par les événements, incapable de justifier les propos négationnistes qu'il tente de défendre. La réalité est simple : Onana et ses complices ne peuvent pas résister aux faits. Le droit, immuable et rigoureux, ne se plie pas aux manipulations des faussaires.

Cette tentative de réécriture de l'histoire, de falsification des faits, échoue devant la vérité implacable. Onana a dépassé les limites de la liberté d'expression, comme l'a souligné le parquet.

Ses écrits, mensongers et haineux, ne sont rien d'autre que des instruments de propagande. Les négationnistes, qu'ils soient animés par l'appât du gain ou par des intérêts claniques, se heurtent à la justice, dépositrice de la vérité.

Le procès de Charles Onana n'est pas seulement celui d'un homme, mais celui de tous ceux qui tentent de distordre la mémoire collective pour servir des agendas politiques.

Les faits sont clairs : le génocide contre les Tutsi est une réalité indéniable, reconnue par des juridictions du monde entier. Face à cela, les négationnistes ne sont que des marionnettes de circonstances, destinées à s'effondrer lorsque la vérité, armée de preuves et de témoignages irréfutables, se lève.

Dans le tribunal, les chaînes de la déraison se brisent. Onana, ses témoins défaillants et ses défenseurs hésitants sont désormais nus devant la loi.

Leur tentative de masquer la réalité derrière des mensonges complexes n'aura servi qu'à renforcer la détermination des magistrats à rétablir la vérité. Car la vérité, tout comme la justice, est inébranlable, et les faussaires, aussi bruyants soient-ils, ne peuvent qu'admettre leur défaite.

Les négationnistes, malgré leur arrogance, sont des bâtisseurs de mirages. Et face aux faits, ces mirages s'effondrent. L'histoire, la vraie, ne se réécrit pas. Elle se défend, elle se prouve, et elle triomphe toujours.

Dans son réquisitoire, la procureure a accusé Charles Onana (sur la photo) d'avoir " dépassé " la liberté d'expression dans son livre intitulé " Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise ".

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Charles-Onana-et-les-assassins-de-la-memoire-quand-la-verite-triomphe-du.html

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