Les événements récents à Goma et à la prison de Makala mettent en lumière une négligence criminelle et une insensibilité flagrante à la souffrance humaine, illustrant un besoin urgent de réformes politiques substantielles et d'un engagement renforcé envers les droits de l'homme.
À Goma, lors de la cérémonie d'enterrement au cimetière, plus de 200 corps ont été enterrés sans qu'un deuil national soit décrété, sans que les drapeaux soient mis en berne, signifiant un manque de reconnaissance et de respect pour les défunts.
Plus grave, personne n'est capable d'établir le lieu et les auteurs des crimes qui ont coûté la vie à ces personnes. Ce qui ajoute la confusion a la douleur des familles qui dénoncent ouvertement les FARDC et les wazalendo.
De plus, la délégation gouvernementale a quitté précipitamment le site après seulement quatre inhumations, démontrant une négligence et une indifférence choquantes de la part des officiels. Ces actions montrent une gestion de crise défaillante, où même les rites funéraires ne sont pas épargnés par la désinvolture et le manque de dignité.
À la prison de Makala, l'ampleur du massacre révélée par les rapports de plus de 600 prisonniers tués souligne l'extrême violence et le manque de sécurité pour les citoyens les plus vulnérables.
L'opposant politique Frank Diongo Shamba, exilé, a publiquement condamné ces actes, pointant du doigt la continuation des politiques violentes par le régime de Félix Tshisekedi.
Ces crises soulignent la nécessité d'une réforme politique profonde en RDC, visant à améliorer la transparence gouvernementale et la responsabilité des dirigeants.
En outre, un engagement renouvelé envers les droits de l'homme est crucial.
La valorisation de chaque vie en RDC doit être au cur des politiques gouvernementales.
Encourager la participation civique et renforcer les institutions locales permettra de mieux représenter les intérêts de la population et de construire une gouvernance plus juste et inclusive.
La RDC se trouve à un carrefour critique, où chaque action et chaque décision peuvent soit contribuer à la guérison et à la reconstruction du pays, soit perpétuer les cycles de violence et de négligence.
Un changement significatif dans la manière de gouverner est impératif pour assurer un avenir où les droits et la dignité de chaque Congolais sont respectés et valorisés.
La population congolaise mérite un gouvernement qui non seulement protège ses citoyens mais qui les respecte et valorise chaque vie, garantissant ainsi la dignité et la sécurité pour tous.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Tragedies-a-Goma-et-Makala.html