Lors d'une récente réunion sur l'autosuffisance alimentaire en Afrique, le Rwanda a présenté l'agriculture comme un secteur clé d'investissement, estimant à 1,7 milliard de dollars les besoins financiers pour son développement.
Le gouvernement a précisé que ces fonds permettraient d'investir dans la culture de produits comme l'avocat, le piment, les pommes de terre, ainsi que dans l'élevage de poules, tout en soutenant l'accès aux marchés, tant locaux qu'internationaux.
En ce qui concerne la seule culture du piment, 470 millions de dollars sont nécessaires pour accroître considérablement la production et élargir la portée sur les marchés internationaux.
Le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage a indiqué qu'en 2023, le Rwanda avait exporté environ 3 403 tonnes de piments, générant plus de 4,2 millions de dollars de revenus. Le ministère ambitionne d'augmenter ces bénéfices pour qu'en 2030, 38 762 tonnes de piments soient exportées chaque année.
Pour atteindre cet objectif, il est essentiel d'augmenter les investissements, d'où l'appel à un financement de 470 millions de dollars pour développer cette industrie prometteuse.
Il est prévu d'étendre les surfaces cultivées en piment, passant de 533 hectares à 4 457 hectares, un projet nécessitant un budget de plus de 53 292 dollars.
Pour accroître la production, 168 millions de dollars devraient être investis, tandis que 72 millions de dollars seraient alloués aux exportateurs pour acheminer le piment vers les marchés étrangers. De plus, plus de 230 millions de dollars seraient destinés au traitement post-récolte.
Le Rwanda a déjà démontré son potentiel sur le marché chinois du piment, ce qui encourage l'augmentation des exportations.
Les cultivateurs affirment qu'un investissement accru dans le secteur leur permettrait de satisfaire la demande internationale, assurant ainsi des retours financiers importants pour le Rwanda. Selon eux, le secteur du piment est très prometteur, avec un bénéfice potentiel de 4 millions de FRW par hectare, contre un investissement initial de 2,5 à 3 millions de FRW.
Ils insistent également sur la nécessité de produire un piment de haute qualité respectant toutes les normes, avec la possibilité de traiter la récolte localement.
Alain-Bertrand Tunezerwe