Seuls les hauts responsables, diplomates et représentants étrangers ont été autorisés à assister à l'événement, tandis que la sécurité a été exceptionnellement renforcée pour prévenir toute perturbation. Cette mesure avait été annoncée la veille, le 2 novembre, à la télévision nationale, à la suite des manifestations massives qui avaient éclaté le 29 octobre, jour des élections présidentielles.
Les manifestants réclamaient la libération des opposants au gouvernement, comme Tundu Lissu du parti CHADEMA, ainsi que la réorganisation d'élections ouvertes à tous les candidats. Selon le CHADEMA, au moins 800 personnes auraient été tuées depuis le début des manifestations, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme évoque, lui, un bilan plus léger, faisant état d'une dizaine de décès.
Selon la Commission électorale, Samia Suluhu Hassan a remporté l'élection avec 97,66 % des voix, les 16 autres candidats partageant moins de 3 % des suffrages, résultats vivement rejetés par le CHADEMA.
Depuis le début des manifestations, l'accès à Internet est coupé et les habitants de Dar es Salaam soumis à un couvre-feu nocturne. Les écoles restent fermées et la vie quotidienne n'a toujours pas retrouvé son cours normal.
IGIHE