
Le Premier ministre Justin Nsengiyumva, s'exprimant lors de l'événement dans les contreforts du parc à Kinigi, dans le district de Musanze, a souligné l'ambitieux projet, insistant sur le fait qu'il permettra non seulement de protéger ces gorilles de montagne en danger critique d'extinction, mais aussi d'améliorer les conditions de vie des communautés environnantes.
La cérémonie, au cours de laquelle 40 bébés gorilles ont été nommés, portant le total à 438 depuis 2005, a servi de cadre vibrant à la vision rwandaise de la conservation. Des dizaines de personnalités de premier plan, issues de divers domaines, dont la protection de l'environnement, ont assisté à cette cérémonie.
" Le Rwanda est honoré d'être le gardien de ces derniers gorilles de montagne, qui sont non seulement un trésor mondial, mais également une source de fierté et d'opportunités économiques pour notre pays ", a indiqué le Premier ministre Nsengiyumva.
" Ceci-dit, le succès apporte de nouveaux défis. À mesure que les familles de gorilles grandissent, nous devons élargir leur habitat ", a-t-il ajouté.
Le gouvernement prévoit d'augmenter la superficie du parc, actuellement de 160 kilomètres carrés, d'environ 37,4 kilomètres carrés (3 740 hectares), une mesure qui devrait permettre une augmentation de 15 à 20 % de la population de gorilles et réduire de 50 % la mortalité des jeunes.
Cette extension, soutenue par des partenariats avec des organisations telles que " l'African Wildlife Foundation" et la Banque mondiale à travers son Projet de Résilience Communautaire des Volcans (VCRP), vise à limiter les conflits croissants entre groupes de gorilles dus au manque d'espace, qui peuvent parfois entraîner la mort des jeunes gorilles.
Le Premier ministre Nsengiyumva a présenté cette extension comme un témoignage du modèle rwandais de conservation centrée sur les communautés, qui a contribué à la croissance de la population de gorilles de montagne dans le massif des Virunga.
" L'histoire des gorilles de montagne n'a pas toujours été celle de célébrations. Il y a quelques années, leur population avait alarmemment diminué et leur survie semblait incertaine. Aujourd'hui, nous comptons plus de mille gorilles de montagne dans le monde, dont plus de 600 dans le massif des Virunga ", a-t-il précisé.
Le Premier ministre a appelé la communauté internationale à se joindre au Rwanda dans ce projet majeur, soulignant la responsabilité commune de protéger la biodiversité.
" Lorsque nous restons unis, aucune montagne n'est trop haute à gravir ", a-t-il déclaré, établissant un parallèle entre la persévérance des gorilles et les défis de l'humanité.
Jean-Guy Afrika, Directeur général du 'Rwanda Development Board' (RDB), a fait écho à l'engagement du Premier ministre, soulignant les réussites du Rwanda en matière de conservation et leur impact économique.
" En 2024, le secteur a généré 647 millions de dollars, le tourisme autour des gorilles ayant à lui seul contribué à plus de 200 millions de dollars ", a précisé Afrika.
Il a attribué ces résultats au cadre juridique et politique solide du Rwanda, comprenant les lois sur la biodiversité et le programme de partage des revenus du tourisme qui alloue 10 % des recettes des parcs au développement local, transformant ainsi les communautés.
" Plus de 1 200 projets ont été soutenus, incluant des écoles, des centres de santé, des marchés, des logements et des pôles agricoles ", a-t-il indiqué, soulignant la synergie entre conservation et autonomisation des communautés.
L'extension du parc national des Volcans comprendra une zone tampon afin de réduire les conflits entre l'homme et la faune, plus de 3 400 familles relocalisées bénéficiant d'un meilleur logement, d'infrastructures sociales et d'opportunités liées à l'écotourisme, créant ainsi environ 17 000 nouveaux emplois.









IGIHE