L'AFC/M23 accuse la coalition RDC-Burundi de violer le cessez-le-feu à Walikale #rwanda #RwOT

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Dans un communiqué publié ce jeudi 11 avril 2025, l'AFC/M23 a exprimé sa " profonde inquiétude " face à ce qu'il considère comme des attaques délibérées du régime de Kinshasa, soulignant que l'occupation de la ville de Walikale par les forces de la coalition constitue une violation flagrante de la bonne volonté et une infraction directe au cessez-le-feu.

Selon le groupe rebelle, les forces affiliées au gouvernement de la RDC, notamment les FARDC, les FDLR, les milices Mai-Mai/Wazalendo et les Forces de Défense Nationale du Burundi, ont pillé Walikale après que l'AFC/M23 ait repositionné ses troupes dans un geste marquant son engagement envers un cessez-le-feu.

" Cette occupation n'a pas seulement été un acte d'agression, mais une trahison de nos efforts pour désescalader la situation ", peut-on lire dans le communiqué.

L'alliance rebelle a également indiqué que des attaques d'envergure avaient été lancées dans d'autres régions du Nord et du Sud Kivu, notamment à Masisi, Walungu et dans les zones avoisinantes.

Le communiqué a en outre dénoncé une campagne ciblée contre les civils Banyamulenge à Minembwe, rapportant que, entre le 8 et le 10 avril 2025, des attaques coordonnées en provenance de zones désignées sous les appellations " Point Zero " et " Bilalombili " avaient exposé la population locale de Mikenke à un grave danger.

" Il ne s'agissait pas de simples escarmouches ", a insisté l'AFC/M23, qualifiant ces attaques de " caractère génocidaire ", lancées depuis Rugezi et marquées par des destructions massives, des pillages et des violences infligées à des civils non armés dans des zones telles que Kivumu et Gahwera.

Malgré ces accusations, le groupe a réaffirmé son engagement en faveur d'une résolution pacifique du conflit, soulignant sa détermination à " protéger les civils et à neutraliser toute menace à sa source ".

L'AFC/M23, qui exerce un contrôle sur de vastes territoires de l'est de la RDC, a annoncé le mois dernier son intention de se retirer de la ville de Walikale, afin de faciliter la mise en œuvre d'un cessez-le-feu et de créer les conditions propices à des pourparlers directs avec l'administration du président Félix Tshisekedi.

Les pourparlers directs entre les deux parties, initialement programmés pour le mercredi 9 avril 2025, ont été reportés pour une période indéfinie, sous la pression des rebelles, qui exigent que Kinshasa accepte six préconditions avant d'engager toute négociation sérieuse.

Les revendications incluent une déclaration publique du président Tshisekedi réaffirmant son engagement en faveur de pourparlers directs, l'abrogation des résolutions parlementaires restrictives, l'annulation des peines de mort et des mandats d'arrêt visant les dirigeants de l'AFC/M23, ainsi que la libération des présumés sympathisants détenus en raison de leur appartenance ethnique ou de leurs affiliations. Les rebelles exigent également la fin des discours de haine et des pratiques discriminatoires à l'encontre des Congolais parlant swahili et kinyarwanda.

De plus, ils insistent sur la signature d'un accord formel de cessez-le-feu bilatéral avant toute reprise des négociations.

L'AFC/M23 accuse la coalition de la RDC et du Burundi de violer le cessez-le-feu à Walikale

Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/L-AFC-M23-accuse-la-coalition-RDC-Burundi-de-violer-le-cessez-le-feu-a-Walikale.html

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