La démission fracassante de Junior Mboso de la police en RDC #rwanda #RwOT

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Ce geste retentissant, motivé par une volonté de rompre avec les dérives endémiques qui gangrènent l'appareil policier, constitue un réquisitoire implacable contre les liaisons coupables entre les forces de sécurité, la classe politique et les groupes armés qui ensanglantent la République démocratique du Congo.

Il ne s'agit pas d'une dénonciation isolée. Dès son passage à la présidence de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso lui-même avait exhorté ses collègues députés à couper les liens compromettants qui les rattachaient aux factions armées, allant jusqu'à affirmer qu'il détenait la liste des élus impliqués dans ces compromissions criminelles.

Cette parole, restée sans suite, illustrait déjà la pénétration des logiques mafieuses au cœur même des institutions censées garantir la stabilité et la sécurité du pays.

Une accusation gravissime : la police, complice des criminels

Dans une vidéo devenue virale, Junior Mboso, bravant la censure et les menaces, accuse frontalement la police de Kinshasa de collusion avec les malfaiteurs qui terrorisent quotidiennement la capitale. Selon lui, l'insécurité urbaine qui ne cesse de croître ne saurait s'expliquer par la seule faiblesse de moyens : elle procède d'une complicité organique entre agents de l'ordre et bandes criminelles. Reprenant en cela l'avertissement prophétique du défunt général Mayele, il rappelle que si la police demeure incapable de neutraliser les gangs qui endeuillent les quartiers populaires, c'est parce que ces criminels opèrent depuis l'intérieur même de l'institution censée les combattre.

Cette affirmation, d'une gravité extrême, révèle la nature systémique du mal : loin d'être un simple problème de discipline, il s'agit d'une véritable infiltration de la criminalité dans les rangs de la police, laquelle se transforme de gardienne de la sécurité publique en auxiliaire de l'insécurité.

C'est ce que Junior Mboso qualifie, avec un mot lourd de sens, de " génocide " urbain : l'abandon délibéré des populations à la terreur, le sacrifice consenti de vies innocentes au profit d'intérêts obscurs.

L'échec d'un État capturé

La démission de Junior Mboso, résonne comme un cri d'alarme lancé contre un État capturé par des logiques de prédation. Les liaisons incestueuses entre la classe politique, les mafias urbaines et les factions armées de l'intérieur révèlent un système où les institutions ne sont plus au service du bien commun mais instrumentalisées pour la perpétuation de réseaux clientélistes et criminels.

À Kinshasa, capitale de la République, la police se retrouve ainsi accusée non seulement d'inefficacité, mais de duplicité criminelle, tandis que des pans entiers de la classe politique demeurent compromis par leurs accointances avec des groupes armés, véritables parasites de la souveraineté nationale.

La voix de Junior Mboso, en rompant le silence complice, vient rappeler à tous que l'insécurité chronique de la RDC ne relève pas du hasard ni du destin tragique : elle est le produit d'une alliance funeste entre les détenteurs du pouvoir politique, les officines mafieuses et les appareils sécuritaires corrompus.

L'acte de ce officier, en s'arrachant au marécage de la compromission, ouvre une brèche : celle de la vérité, dont la résonance pourrait bien s'amplifier dans une société exaspérée par l'impunité et la confiscation des institutions.

Le commissaire principal de la PNC, Junior Mboso Kazadi, fils de Christophe Mboso, a présenté sa démission de manière spectaculaire, secouant la scène politique congolaise

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-demission-fracassante-de-Junior-Mboso-de-la-police-en-RDC.html

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