Le 13 mars 2025, les chefs d'État de la SADC ont décidé de suspendre la mission, lancée en décembre 2023, et ont ordonné le retrait progressif des troupes sud-africaines, tanzaniennes et malawites.
Avant cette suspension, ces forces n'apportaient plus leur soutien à l'armée congolaise dans sa lutte contre la coalition AFC/M23, qui avait pris le contrôle de la ville de Goma le 27 janvier. Les troupes sud-africaines étaient restées cantonnées dans leurs bases, dans l'attente de leur rapatriement.
Depuis la décision de la SADC, aucun retrait n'a encore été effectué, principalement en raison de la fermeture de l'aéroport de Goma, prévu pour leur évacuation.
L'aéroport de Goma a été endommagé par les combats survenus dans les environs, laissant des traces de destruction et la présence de mines. Le 28 mars dernier, la SADC et la coalition AFC/M23 avaient convenu de coopérer à sa réhabilitation. Toutefois, les tensions entre les deux parties se sont rapidement ravivées.
L'AFC/M23 a accusé les forces de la SADC d'avoir pris part à une attaque menée dans l'ouest de Goma durant la nuit du 11 au 12 avril 2025, qui aurait visé à reprendre la ville.
Des militaires sud-africains ont confié au journal "IOL" qu'ils étaient préoccupés par leur situation actuelle, demeurant dans l'est de la RDC sans aucune information précise sur la date de leur rapatriement.
Pour subvenir à leurs besoins essentiels, ces militaires dépendent de l'AFC/M23, qui leur fournit notamment de l'eau potable et assure en permanence leur sécurité.
Interrogé sur l'avenir de ces troupes, le bureau du porte-parole de l'armée sud-africaine a indiqué que la SADC était la seule autorité compétente pour répondre à ces questions.
" Nos services ont été informés que c'est à la SADC qu'il revient de répondre à vos préoccupations. Nous continuerons à collaborer avec elle pour assurer l'assistance nécessaire ", a précisé le porte-parole.
La SADC a confirmé la perte de 18 soldats lors des affrontements survenus dans et autour de la ville de Sake, avant la prise de Goma par l'AFC/M23. Les soldats blessés ont été évacués via le Rwanda, à la suite de négociations menées sous l'égide des Nations Unies.
Alain Bertrand Tunezerwe
