Cardinal Fridolin Ambongo reste le vigie du droit et la dignité #rwanda #RwOT

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Son franc-parler, rare dans les sphères où les convenances étouffent la vérité, témoigne d'une fidélité inébranlable à la mission prophétique que l'histoire exige des consciences libres.

Car nul trône ne saurait prétendre à l'éternité ; nul sceptre ne peut se soustraire à l'implacable sentence du peuple. L'histoire, capricieuse et inflexible, ne se laisse point suborner par les ors du pouvoir, et lorsqu'elle dresse son tribunal, les vanités et les abus sont immanquablement livrés à l'opprobre.

En RDC l'injustice, loin de demeurer un accident de l'histoire ou une anomalie conjoncturelle, se pétrifie en système, s'érige en architecture permanente, et se propage jusque dans les replis les plus intimes des institutions et des consciences.

Lorsqu'elle se fait norme, lorsqu'elle devient la trame invisible des relations humaines et le soubassement occulte des ordres établis, elle ne suscite plus seulement des murmures, mais enfante des supplications ardentes et désespérées. La colère des opprimés, ainsi sublimée par la douleur et transfigurée par l'espérance, se mue en une supplique adressée au ciel, un appel que ni les murailles des palais ni les arguties des gouvernants ne sauraient étouffer. Cette clameur silencieuse mais tenace s'élève, défiant l'indifférence des puissants et dénonçant, devant l'absolu, les forfaits des empires terrestres.

Et quiconque, fût-il drapé dans les oripeaux fallacieux de la légitimité apparente, se hasarde à feindre d'ignorer ce cri, s'expose à l'inévitable retour du tragique dans l'histoire. Car nul pouvoir, si solidement enraciné paraisse-t-il, ne peut durablement se soustraire à l'épreuve du cri des humiliés.

Le sort des régimes bâtis sur l'injustice est de périr sous le poids des douleurs qu'ils enfantent, et les clameurs des opprimés, longtemps étouffées sous les fastes de la domination, se muent un jour en oracles de renversement.

Ainsi, l'histoire enseigne qu'il n'est de paix véritable que fondée sur la justice, et qu'il n'est de pouvoir durable que celui qui sait entendre la plainte des siens avant qu'elle ne se fasse tempête.

Le Cardinal Ambongo, fidèle à la tradition évangélique qui place l'homme avant les institutions, rappelle avec une acuité redoutable que gouverner n'est point dominer. Ceux qui confondent l'exercice de l'autorité avec l'usage arbitraire et prédateur du pouvoir ne font, en réalité, que précipiter leur propre perte. L'histoire humaine est jalonnée de ces figures tragiques qui, abusant de la charge reçue, ont vu leur nom effacé des mémoires, tandis que leur ignominie survivait à leur empire.

Ainsi, le prélat kinois enseigne que les dignités ne sauvent point de la disgrâce, et que les titres honorifiques sont de frêles paravents face à l'épreuve du jugement populaire et divin. L'autorité véritable, celle qui édifie et non qui asservit, repose sur la vertu, la compassion et le sens aigu de la responsabilité envers les plus vulnérables. À défaut, les peuples meurtris s'arrogent le droit de se lever, non plus dans la supplique, mais dans la révolte, lorsque les pouvoirs légitimes faillissent à leur devoir sacré.

Dans les troubles de notre époque, la voix du Cardinal Fridolin Ambongo s'élève comme celle d'un fervent défenseur de la justice et de la dignité humaine

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Cardinal-Fridolin-Ambongo-reste-le-vigie-du-droit-et-la-dignite.html

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