Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a récemment promulgué une loi permettant le déplacement des citoyens dans les zones où des projets d'intérêt public sont prévus. Cette loi stipule que les terres seront transférées à l'État sans compensation, à condition que le gouvernement estime que cela ne causera aucun préjudice aux personnes concernées. Elle remplace la législation instaurée durant l'Apartheid, qui avait conduit à l'expropriation forcée des terres des Noirs au profit des Blancs.
Interrogé par des journalistes sur les raisons de la suspension de l'aide américaine à l'Afrique du Sud, Donald Trump a expliqué que cette décision découlait des actions préoccupantes des dirigeants sud-africains. " Des choses inquiétantes se passent en Afrique du Sud, et le gouvernement y mène des actions préoccupantes. Une enquête est en cours, nous prendrons une décision, mais tant que nous ne saurons pas exactement ce que fait l'Afrique du Sud, ils sont en train de saisir des terres de manière forcée, et il est possible qu'ils commettent des actes encore plus graves ", a-t-il déclaré.
Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a réagi en annonçant que l'Afrique du Sud était disposée à engager des discussions avec les États-Unis pour expliquer en détail les contours de la loi sur le déplacement des citoyens pour des raisons d'intérêt public. " Nous entamerons des négociations avec nos homologues américains afin de leur fournir des explications approfondies sur la loi et d'autres aspects de notre coopération, dans l'intérêt mutuel de nos deux pays ", a-t-il précisé.
Actuellement, 25 % des terres agricoles en Afrique du Sud sont détenues par des Noirs, bien que ces derniers représentent 80 % de la population totale. Le gouvernement sud-africain a révélé son intention de transférer un tiers des terres agricoles aux Noirs d'ici 2030, selon le Financial Times.
En 2023, les États-Unis ont accordé une aide de 440 millions de dollars à l'Afrique du Sud. Toutefois, Trump a récemment suspendu l'aide américaine aux pays étrangers pour une période de trois mois. Par ailleurs, il a averti qu'il prendrait des mesures supplémentaires, menaçant d'imposer des sanctions aux pays membres du groupe économique BRICS, y compris l'Afrique du Sud, si ces derniers choisissaient de se détourner du dollar américain et créer leur propre monnaie. Il a précisé que ces sanctions incluraient une augmentation des taxes sur leurs produits à hauteur de 100 %.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Trump-annonce-la-suspension-de-l-aide-americaine-a-l-Afrique-du-Sud.html