
Cette initiative résulte d'une collaboration entre la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), selon un communiqué diffusé tard dans la soirée de ce lundi.
Les deux organisations régionales ont désigné l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et l'ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn pour piloter leur processus de paix conjoint en RDC.
Cette nomination fait suite à un sommet conjoint tenu le 8 février 2025, au cours duquel l'EAC et la SADC ont proposé de fusionner le processus de Nairobi, conduit par l'EAC sous la direction de Kenyatta, avec le processus de Luanda, une initiative de paix distincte menée sous l'égide de l'Union africaine et facilitée par le président angolais João Lourenço.
Les deux processus de paix ont rencontré des obstacles. Le processus de Nairobi serait dans une impasse, selon la porte-parole de Kenyatta, Kanze Dena. De son côté, le processus de Luanda a subi un revers avec l'annulation soudaine d'un sommet de paix fin décembre.
Dans le cadre de ces efforts renouvelés, l'EAC et la SADC ont programmé une réunion ministérielle le 28 février 2025.
Pendant ce temps, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de plusieurs villes, notamment Goma et Bukavu, capitales respectives des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L'est de la RDC demeure un terrain de confrontation entre plusieurs groupes armés. Ce nouvel effort de médiation représente une tentative supplémentaire de restaurer la stabilité dans la région, bien que son succès dépende largement de l'engagement et de la coopération de toutes les parties prenantes.
Des rapports indiquent que le calme a été rétabli dans toutes les zones sous contrôle du M23. Le groupe rebelle a toutefois affirmé son intention de poursuivre les combats pour la "libération" de la RDC tant que Kinshasa refusera d'engager des négociations directes.



IGIHE