" La RDC ne cédera pas aux pressions extérieures qui exigent des concessions contraires à nos intérêts et à notre souveraineté. Nous continuerons de défendre fermement notre position : dialoguer avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais ", a déclaré Félix Tshisekedi dans son discours.
En réponse, le ministre Nduhungirehe a souligné que, tout comme la RDC, le Rwanda a également une ligne rouge à ne pas franchir, avertissant que cette attitude pourrait compromettre définitivement la reprise des pourparlers de Luanda. Selon Nduhungirehe, ces négociations, destinées à instaurer une paix durable à l'Est de la RDC, ne pourront avancer tant que la RDC ne montrera pas une véritable volonté de dialoguer directement avec l'Alliance des Forces Congolaises (AFC/M23).
" Les pourparlers de Luanda ne pourront être relancés ni produire des résultats concrets si la RDC ne montre pas une réelle volonté de dialoguer avec le M23. Cela constitue également une ligne rouge pour le Rwanda. " a-t-il ajouté .
L'armée congolaise intensifie ses attaques dans les zones contrôlées par les combattants du M23, notamment dans plusieurs territoires du Nord-Kivu, dans le cadre de l'opération "Caterpillar 2". Ces offensives, utilisant des armes lourdes, des avions de combat et des chars, causent des dégâts considérables aux civils et à leurs biens.
Le refus du gouvernement congolais de négocier avec le M23 laisse présager une intensification des combats à l'Est de la RDC, risquant de compromettre les progrès réalisés lors des pourparlers de Luanda, suspendus en décembre 2024. L'entêtement de la RDC à exclure tout dialogue avec le M23 pourrait ainsi prolonger ce conflit régional complexe.
Alain Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/Nduhungirehe-met-en-avant-les-clauses-garantissant-la-non-reprise-des.html