Le Ministre des Infrastructures, Dr Jimmy Gasore, a annoncé qu'après avoir instauré des mesures interdisant les nouvelles motos à essence à Kigali, le gouvernement souhaite se tourner désormais vers le secteur des transports en commun. Dans un premier temps, la priorité est accordée aux motos, avec une décision entrant en vigueur le 1er janvier 2025, qui oblige toutes les nouvelles motos circulant à Kigali à être électriques.
Cependant, Dr Gasore a précisé que cette transition vers l'électrique ne se limitera pas aux motos. Il a annoncé que les bus circulant à Kigali seront également progressivement convertis en véhicules électriques dans un avenir proche. Cette initiative fait partie d'une stratégie plus large visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre la pollution de l'air, un défi majeur pour le pays.
" Les véhicules opérant dans des zones spécifiques seront les premiers à être concernés. Nous commencerons par les motos à Kigali, mais à court terme, les bus seront également impliqués dans cette transition ", a indiqué le ministre. Ce changement aura un impact positif à la fois sur l'environnement et sur la qualité de vie des habitants de Kigali.
Bien que les motos à essence ne disparaîtront pas immédiatement, le ministre a souligné que cette mesure ne s'appliquera pas aux motos opérant dans les zones rurales. Ces dernières, qui sont essentielles pour le transport local, continueront de circuler. Cependant, pour les motos urbaines, la demande croissante pour des véhicules plus écologiques se fait déjà sentir, notamment avec l'augmentation de l'offre de motos électriques.
Dr Gasore a souligné que la mise en place des infrastructures de recharge à Kigali, déjà bien avancée, facilitera cette transition vers un mode de transport plus vert et durable. " Le marché est prêt. Les motos électriques se sont déjà imposées, il est fort probable que les bus électriques suivent le même chemin ", a-t-il affirmé, précisant que l'objectif principal est de réduire l'empreinte carbone du secteur des transports à Kigali.
Le Rwanda a mis en place plusieurs initiatives visant à encourager l'adoption de véhicules électriques au fil des années. Parmi les mesures notables, la suppression des taxes sur les véhicules électriques et hybrides a stimulé la croissance de ce marché. En 2024, le nombre de véhicules électriques et hybrides a dépassé les 7000 unités, une avancée significative pour un pays en développement.
Pour soutenir cette transition, le gouvernement a mis en place un réseau de stations de recharge. En août 2024, le Rwanda comptait 24 stations électriques, dont quatre spécifiquement destinées aux motos et 49 autres pour la recharge de batteries des véhicules. Toutefois, le ministre a souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour étendre ces infrastructures et répondre à la demande croissante.
Dans l'ensemble, les mesures prises par le gouvernement illustrent un engagement ferme en faveur d'un avenir plus durable pour la ville de Kigali. Bien que la priorité actuelle soit donnée aux motos électriques, le gouvernement se prépare activement à l'arrivée des bus électriques dans la capitale. Cela fait partie d'un processus à long terme qui vise à transformer l'ensemble du secteur des transports au Rwanda.
" Ce processus est en cours. Aujourd'hui, ce sont les motos, demain, ce seront les bus ", a conclu Dr Gasore. L'objectif est clair : améliorer la qualité de l'air, réduire les émissions polluantes et promouvoir une mobilité durable pour les générations futures, tout en faisant du Rwanda un modèle de transition écologique en Afrique.
Alain Bertrand Tunezerwe