La cérémonie de prestation de serment de Kindiki, âgé de 52 ans, s'est tenue au Centre international de conférences Kenyatta (KICC) à Nairobi, un jour après que la Haute Cour a levé les ordonnances conservatoires qui avaient retardé sa prestation de serment pendant près de deux semaines, à la suite de plusieurs recours juridiques contestant l'éviction de Gachagua.
Dans son discours inaugural en tant que numéro deux du pays, Kindiki a exprimé une loyauté et une fidélité indéfectibles au président William Ruto, une qualité que certains estiment avoir fait défaut chez Gachagua et qui aurait contribué à la détérioration de leur relation, menant finalement à sa destitution.
" Je m'engage à être loyal et fidèle. Je ferai de mon mieux pour alléger la charge qui pèse sur vos épaules en travaillant dur aux côtés de mes collègues, " a affirmé Kindiki.
Kindiki figurait parmi les principaux candidats pour le poste de colistier de Ruto lors de la campagne présidentielle de 2022.
Il est un avocat chevronné et ancien sénateur ayant représenté le comté de Tharaka Nithi de 2013 à 2022.
Il faisait également partie de l'équipe d'avocats qui a défendu Ruto devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas, dans le cadre des accusations de crimes contre l'humanité liées aux violences post-électorales de 2007-2008. Les charges contre Ruto ont été abandonnées faute de preuves suffisantes.
Lors de la cérémonie de prestation de serment, le président Ruto a salué Kindiki, ancien ministre de l'Intérieur, comme un professionnel dévoué, ayant fait preuve d'un engagement exceptionnel au service de la nation, et l'a qualifié de patriote et de fervent défenseur de l'unité et de l'inclusivité nationale.
Ruto a également exhorté son nouveau vice-président à servir le pays avec intégrité, dévouement et impartialité. " Mon frère, servez la nation sans favoritisme, afin que le peuple kenyan voie que nous sommes unis en un seul pays, un seul peuple, lié par notre devoir constitutionnel, " a déclaré Ruto.
Il a ajouté que le Kenya a besoin d'un serviteur public patriotique, capable de soutenir le gouvernement dans sa mission de transformation économique.
Le président a semblé pointer du doigt Gachagua, accusé d'avoir sapé les décisions de la présidence et du Cabinet.
Lors de sa destitution au Parlement, l'ancien vice-président a été accusé sur onze motifs, dont cinq ont été retenus par la majorité des sénateurs.
Il lui était reproché, entre autres, d'avoir incité des divisions ethniques en assimilant le gouvernement à une entreprise, ainsi que d'avoir violé son serment de fonction.
Gachagua a été acquitté de six accusations, incluant la corruption et le blanchiment d'argent.
Peu après son éviction, Gachagua a accusé Ruto d'avoir soutenu sa destitution en raison de désaccords sur certaines politiques, notamment des taxes additionnelles.
Il a également affirmé avoir échappé à deux tentatives d'assassinat, impliquant un empoisonnement de ses repas, ce qui l'a conduit à être hospitalisé à Nairobi alors que le Sénat débattait de sa destitution le 17 octobre.
À 59 ans, Gachagua a saisi la justice pour contester son éviction et espère réhabiliter son nom, car cette destitution l'empêche désormais d'occuper une fonction publique ou de bénéficier de ses droits à la retraite.
Bazikarev
Source : https://fr.igihe.com/Le-nouveau-vice-president-du-Kenya-promet-loyaute-a-Ruto-en-prenant-ses.html