Le lundi 8 octobre 2024, le CDC américain avait annoncé que cet avis de niveau 3 incitait à reconsidérer les voyages non essentiels au Rwanda, affirmant que des cas d'infection au virus de Marburg avaient été confirmés dans plusieurs districts du pays. De plus, le CDC a indiqué que des contrôles renforcés seraient appliqués aux voyageurs ayant récemment séjourné au Rwanda à partir de la semaine prochaine.
Cependant, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum des affaires de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) intitulé Biashara Afrika 2024, à Kigali, Dr Kaseya a contesté la légitimité de cet avis. " Cette décision est injuste, d'autant plus que le Rwanda fait tout son possible pour contenir l'épidémie ", a-t-il déclaré.
Le 8 octobre 2024, le Ministre rwandais de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, avait déjà clarifié sur les réseaux sociaux que " tous les cas signalés sont liés à un cluster hospitalier ; aucun cas ne provient de la communauté ", minimisant ainsi les risques pour les voyageurs et le reste du pays.
Dr Kaseya a également critiqué l'absence de preuves justifiant l'avis de voyage des États-Unis, saluant les mesures strictes déjà mises en place par les autorités sanitaires rwandaises. " Il n'y a rien de plus que le Rwanda ne fasse déjà pour contenir cette épidémie ", a-t-il affirmé.
En outre, le Directeur général du CDC Afrique a exhorté à accélérer la fabrication de vaccins sur le continent. " Nous sommes fatigués de paniquer à chaque fois qu'une épidémie éclate parce que nous devons quémander des vaccins ", a-t-il déclaré. Selon lui, l'Afrique doit prendre la décision de produire ses propres vaccins afin d'assurer sa sécurité sanitaire.
Dr Kaseya a conclu en exprimant sa confiance dans la capacité des autorités rwandaises à maîtriser la situation. Il a assuré que tous les efforts seraient déployés pour changer le statut de l'épidémie d'ici la fin octobre.
Alain-Bertrand Tunezerwe