Ces dernières années, Tshisekedi a ouvertement déclaré qu'il apporterait son soutien total à toute entité cherchant à renverser le gouvernement actuel du Rwanda, dirigé par le Président Paul Kagame.
À plusieurs reprises, Félix Tshisekedi a rencontré des personnes hostiles au Rwanda et ses dirigeants, notamment les leaders du pitoyable FDLR, leur réaffirmant à chaque fois son soutien indéfectible. Aujourd'hui, il tient ses promesses.
Comme le montre une note verbale officielle signée le 26 juillet 2024 par le Directeur de cabinet de la RDC, Anthony Nkizo Kamole, il ne fait aucun doute que Tshisekedi a tenu des réunions secrètes avec des représentants du gouvernement du Niger dans le but de recevoir six Rwandais condamnés pour génocide. Ces derniers avaient été transférés au Niger par le Mécanisme des Nations Unies pour les tribunaux pénaux internationaux, qui les avait jugés pour des crimes en rapport avec le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Les six condamnés en question sont : Innocent Sagahutu, François Xavier Nzuwonemeye, Prosper Mugiraneza, Alphonse Nteziryayo, André Ntagerura et Protais Zigiranyirazo.
Ce sont des figures clés du régime d'Habyarimana, responsables de la planification et de la mise en œuvre du génocide qui a coûté la vie à plus d'un million de personnes en 1994 au Rwanda. Ils avaient tous été condamnés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), mais ont été par la suite acquittés ou libérés après avoir purgé la totalité ou une partie de leur peine.
Une source qui a souhaité rester anonyme a révélé que Tshisekedi avait, dans le plus grand secret, désigné un envoyé spécial, Ali Illiassou Dicko, 68 ans, pour se rendre au Niger et transmettre sa requête de relocaliser ces criminels en RDC.
" Depuis juillet 2024, les négociations entre les représentants de Tshisekedi, le groupe de criminels et le gouvernement du Niger sont en cours pour tenter une extradition discrète de ces individus ", a révélé la source.
Le Mécanisme des Nations Unies pour les tribunaux pénaux internationaux a rapporté que le 15 juillet 2024, le Premier ministre de la République du Niger avait rencontré Dicko et Kadidiatou Hamadou, l'avocat nigérien des personnes relocalisées, pour discuter de la proposition de la RDC. Le 14 juillet, une réunion avait eu lieu entre les criminels désignés et l'envoyé spécial de Tshisekedi.
Malgré leur libération anticipée par le tribunal de l'ONU, certains de ces individus continuent de se livrer à des activités visant à déstabiliser le Rwanda, prouvant ainsi qu'ils n'ont pas renoncé à l'idéologie génocidaire qu'ils ont défendue.
Le plan de Tshisekedi consisterait à intégrer ces génocidaires dans les rangs des FDLR, un groupe armé qui reçoit des armes et des munitions et qui est soutenu par les FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo), dans l'espoir de provoquer un renversement de pouvoir à Kigali, un rêve longtemps nourri par ces criminels.
Ces individus continuent de propager leur idéologie génocidaire et leur sentiment anti-rwandais, ce qui cadre parfaitement avec l'agenda de Tshisekedi, d'où son souhait de leur offrir un refuge et de travailler avec eux pour déstabiliser le Rwanda.
Rejoindre les rangs des FDLR en RDC est un objectif que ces génocidaires espèrent accomplir, et Tshisekedi semble déterminé à les aider. Par exemple, Innocent Sagahutu, ancien capitaine des ex-FAR du régime Habyarimana, qui a bénéficié d'une libération anticipée en 2014, a tenté de rejoindre les FDLR en 2017 en passant par les frontières du Burundi.
En mars 2024, sous l'invitation de Tshisekedi, Sagahutu a essayé de rejoindre la RDC sous une fausse identité, en utilisant un passeport burkinabé. Il était censé transiter par le Mali et la Tanzanie avant d'arriver en RDC pour prendre le commandement de la milice génocidaire, mais son plan a échoué en raison d'une fuite d'information.
Sagahutu a été aperçu et entendu à maintes reprises sur diverses plateformes médiatiques, appelant ouvertement au renversement du gouvernement rwandais et affirmant sa volonté de collaborer avec les forces négatives opposées au Rwanda.
Le soutien continu de Tshisekedi à ces criminels ayant perpétré le génocide contre les Tutsi au Rwanda, dans le but de renforcer le groupe terroriste FDLR, montre clairement sa détermination à mettre en œuvre ses plans de longue date pour déstabiliser le Rwanda.
En offrant un sanctuaire aux forces génocidaires qui échouent constamment à mener une guerre contre le Rwanda, Tshisekedi ne menace pas uniquement la paix et la sécurité dans la région, mais aussi celle de son propre pays, où l'idéologie génocidaire s'est déjà installée en s'attaquant régulièrement aux Tutsi congolais parlant le kinyarwanda.
Alain-Bertrand Tunezerwe
