Selon Mbemba, la RDC accuse le Rwanda de violer les accords régissant l'EAC, notamment en contribuant à l'insécurité dans l'est du Congo.
Il a ajouté que leur gouvernement envisage également de porter l'affaire devant d'autres tribunaux internationaux, accusant le Rwanda de commettre des crimes graves sur son territoire.
Le Rwanda a réfuté à plusieurs reprises l'accusation d'envoyer des troupes en RDC, affirmant qu'il respecte la souveraineté de son voisin et réclame la même considération en retour.
Le Rwanda accuse par ailleurs la RDC de soutenir les FDLR (miliciens rwandais accusés d'avoir commis le génocide contre les Tutsi en 1994), un groupe armé visant à déstabiliser le Rwanda.
Selon des sources fiables d'IGIHE, le Rwanda est bien informé des allégations congolaises et a demandé que ces accusations soient rejetées, notamment parce que certaines ont été soumises en français et en lingala, alors que la langue officielle pour les procédures devrait être l'anglais. Le Rwanda conteste également la compétence de l'EACJ pour juger des faits survenus avant la création de la cour.
Salva Kiir Mayardit, président de la République du Soudan du Sud et actuel président de l'EAC, a tenté de faciliter un dialogue entre les deux nations, sans succès notable.
En juillet 2024, un sommet des ministres des Affaires étrangères de l'EAC s'est tenu à Zanzibar, en Tanzanie, pour aborder divers problèmes régionaux, y compris le conflit entre le Rwanda et la RDC. Ils ont décidé de poursuivre les discussions avec l'aide d'un médiateur, l'Angola. Les dernières discussions ministérielles ont eu lieu à Luanda, du 14 au 15 septembre.
Bazikarev