Lors d'une réception organisée le 30 novembre 2022 à Kinshasa, à laquelle près de 250 jeunes des 26 provinces de la RDC ont participé, Tshisekedi a tenu des propos qui, selon certains observateurs, illustrent une hostilité croissante envers le Président Rwandais Kagame. " C'est le régime rwandais, avec Paul Kagame à sa tête, qui est l'ennemi de la RDC, et non son peuple ", aurait-il déclaré.
Au cœur des accusations se trouve une photo controversée montrant Tshisekedi aux côtés de l'ancien ambassadeur du Rwanda en Allemagne, puis aux Nations Unies, Eugène Richard Gasana, tombé en disgrâce en 2016. Ce dernier, considéré comme un dissident est perçu comme un indicateur clé d'une alliance que certains qualifient de " contre-nature ".
D'autres noms apparaissent également, tels que Charles Onana, écrivain connu pour ses positions négationnistes sur le génocide contre les tutsi, et des hauts responsables des FDLR, un groupe terroriste armé installé a l'Est de la RDC, composé en grande partie d'anciens génocidaires.
Le fils de l'ancien président Jean-Luc Habyarimana aurait lui-même plaidé la cause des FDLR auprès de Tshisekedi, lors d'un récent séjour à Kinshasa, renforçant les soupçons d'une collusion avec des personnalités prônant l'idéologie du hutu power. Selon certaines sources, Tshisekedi aurait " épousé l'idéologie génocidaire et ne s'en cache plus ".
Le 26 juillet 2024, une lettre signée par Anthony NKINZO KAMOLE, directeur de cabinet de Tshisekedi, a révélé une nouvelle dimension de cette alliance suspecte.
Ce courrier, qui porte la mention " confidentiel ", mandate un certain Ali Alliassou DICKO, de nationalité centrafricaine, pour se rendre en République du Niger avec pour mission d'obtenir la liberté de circuler et de voyager pour plusieurs hutu rwandais ayant été acquittés ou ayant purgé leur peine après leur condamnation par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Parmi les personnes concernées figurent des noms tristement célèbres tels que :
• Innocent Sagahutu,
• Nzuwonemeye François Xavier,
• Mugiraneza Prosper,
• Nteziryayo Alphonse,
• Ntagerura André,
• Zigiranyirazo Protais, frère d'Agathe Kanziga, ancienne première dame du Rwanda et figure centrale de l'Akazu, l'entourage immédiat du régime Habyarimana.
Ces individus, qui résident actuellement sur le territoire nigérien, doivent, selon cette lettre, être autorisés à se rendre en RDC où ils " obtiendront l'accueil " des autorités congolaises.
L'un des aspects les plus préoccupants de cette situation est le refus de Tshisekedi de se conformer à la feuille de route de Luanda, un accord régional visant le démantèlement des FDLR, considéré comme un acteur majeur de l'instabilité dans la région. Ce refus coïncide avec la publication de la lettre mentionnée plus haut, renforçant l'idée que Tshisekedi soutient activement des forces hostiles au Rwanda.
Selon les experts en droit international, Félix Tshisekedi pourrait être accusé de complicité de génocide. En fournissant une aide et un soutien logistique aux FDLR et en facilitant la diffusion du négationnisme, Tshisekedi alimente, selon eux, une idéologie qui prône la " fin du travail ", une expression utilisée par les génocidaires pour désigner l'achèvement de l'extermination des tutsi.
" Cette alliance doit être prise très au sérieux, et les preuves sont accablantes ", souligne un analyste. " On n'est plus dans des supputations, il est clair que Tshisekedi met en œuvre un plan murement réfléchi en plusieurs phases ".
Les relations déjà tendues entre la RDC et le Rwanda pourraient être considérablement affectées par ces nouvelles révélations. Et les accusations avérées de complicité avec les génocidaires rwandais, Tshisekedi voit son image internationale ternie et sa légitimité remise en question.
L'alliance avec des acteurs responsables de l'un des plus grands crimes du XXe siècle ne manquera pas de soulever de nombreuses questions sur l'engagement réel de la RDC en faveur de la paix et de la réconciliation dans la région des grands lacs.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Felix-Tshisekedi-accuse-de-complicite-avec-des-genocidaires-rwandais.html
