Dans son communiqué, la BRB rappelle que les bureaux de change sont désormais libres de reprendre leurs activités conformément à la réglementation qui régit les opérations de change Burundi.
Cette décision s'ajoute à la récente libéralisation de la commercialisation du sucre, un produit devenu extrêmement rare au Burundi.
La Société Sucrière du Mosso, jusqu'alors seule productrice, ne parvient plus à satisfaire la demande intérieure, ce qui a poussé le gouvernement à ouvrir le marché à d'autres acteurs pour réduire la crise de disponibilité.
Ces ajustements réglementaires interviennent après une période où le gouvernement avait suspendu les activités des bureaux de change. Selon les autorités burundaises, elles voulaient lutter contre la spéculation excessive et la dévaluation rapide de la monnaie nationale.
Ces mesures avaient été prises dans un contexte de tensions économiques aggravées par des pratiques non régulées ce qui contribuait à une instabilité monétaire préjudiciable à l'économie du pays.
La BRB encourage toute personne désireuse d'investir ou de travailler dans le secteur des changes à se rapprocher de ses services pour obtenir les conseils appropriés.
L'ONG locale PARCEM qui milite pour la bonne gouvernance économique a exprimé son soutien à la récente décision du gouvernement de libéraliser le commerce du sucre, une mesure longtemps réclamée qui devrait introduire une concurrence accrue entre les opérateurs économiques et permettre l'importation de sucre à moindre coût depuis des pays ayant un avantage comparatif.
Faustin Ndikumana qui dirige cette organisation ajoute que cette libéralisation devrait entraîner un ajustement des prix selon les mécanismes du marché, basés sur l'offre et la demande, et contribuer à éliminer les pratiques monopolistiques et la corruption dans le secteur.
Cependant, l'organisation souligne la nécessité de prendre des mesures pour supprimer les obstacles au commerce régional, notamment entre le Burundi et la RDC, et appelle à une libéralisation similaire dans le secteur du carburant pour atténuer le déficit actuel et les déséquilibres du marché.
Bazikarev