Confrontées à ces pertes agricoles répétées, les autorités rwandaises, via l'Office Rwandais pour la Promotion du Développement (RDB), s'emploient à mettre en uvre des solutions durables pour protéger les cultures et sécuriser les populations locales.
Dans une interview avec IGIHE, le RDB a annoncé des mesures visant à clôturer les zones où des animaux sauvages quittent leurs habitats naturels pour endommager les cultures des agriculteurs vivant à proximité du Parc National de l'Akagera.
Cette décision intervient après que les habitants du secteur de Kabare, dans le district de Kayonza, ont exprimé leurs préoccupations face aux hippopotames qui sortent des barrages pour détruire leurs récoltes, un problème persistant depuis plusieurs années.
Le problème est également signalé dans plusieurs autres secteurs des districts de Nyagatare, Kayonza et Gatsibo, qui bordent le parc.
Fiston Ishimwe, un responsable chargé du développement des communautés autour du Parc National de l'Akagera, a expliqué que le RDB s'efforce de soutenir les habitants en attendant de trouver une solution durable.
" Ces animaux ne proviennent pas du parc, mais des zones environnantes. Nous conseillons les habitants sur la manière de cohabiter avec eux et nous contribuons au fonds d'indemnisation pour ceux qui subissent des pertes ", a-t-il déclaré.
Le directeur de la conservation de la biodiversité au RDB, Eugène Mutangana, a souligné que l'objectif est de ramener les animaux dans le parc, mais que cela reste un défi.
" En particulier, pour le cas de Kabare, nous allons collaborer avec le district et les forces de sécurité pour résoudre ce problème. La solution à long terme consiste à clôturer ces zones pour éviter tout conflit entre les habitants et les animaux sauvages ", a-t-il ajouté.
Actuellement, les habitants dont les cultures ont été endommagées par des animaux sauvages reçoivent des compensations du Fonds Spécial d'Indemnisation.
Selon les chiffres du fonds, plus de 950 millions de francs rwandais ont été versés l'année dernière aux habitants des 23 districts touchés par ce problème.
Le RDB poursuit ses efforts pour réduire les incidents, car les coûts des compensations continuent d'augmenter, passant de 449 millions de francs rwandais en 2021/22 à 633 millions en 2022/23, avec une augmentation de plus de 300 millions cette année.
Franck_Espoir Ndizeye