La déroute stratégique de l'axe Kinshasa - Bujumbura #rwanda #RwOT

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Grisés par l'illusion d'une toute-puissance régionale, ils ont confondu emphase diplomatique et supériorité stratégique. Aujourd'hui, cette chimère se dissipe brutalement : l'heure n'est plus à la fanfaronnade, mais à la stupeur et à l'amertume, tant les certitudes d'hier se sont muées en désillusions cuisantes.

Un renversement spectaculaire du rapport de forces s'est ainsi imposé au cœur de l'axe sécuritaire Burundiâ€"RDC, mettant à nu la fragilité structurelle d'une alliance jusque-là scandée à coups de rodomontades martiales.

Acculée, Ndayishimiye se voit désormais réduite à implorer la restitution de ses militaires capturés et l'ouverture d'un passage humanitaire, posture d'humilité contrainte qui tranche violemment avec la rhétorique belliqueuse et bravache soigneusement entretenue ces derniers mois.

Dans un communiqué rendu public, l'AFC/M23, a déclaré que les soldats burundais faits prisonniers seraient remis aux autorités de leur pays dans le strict respect des droits humains, tout en confirmant le contrôle total d'Uvira par le mouvement.

L'AFC/M23 a simultanément appelé les éléments des FARDC et les milices Wazalendo encore présents dans la zone à se rendre conformément aux normes humanitaires. Cette prise de parole, méthodiquement réitérée, traduit la volonté assumée de l'AFC/M23 d'imposer non seulement sa cadence militaire, mais également le cadre normatif et discursif du conflit.

C'est dans ce climat de déroute que s'inscrit l'initiative, lourde de symboles, d'une délégation burundaise contrainte de se rendre à Luvungi via l'axe de Cibitoke. Composée de hauts responsables sécuritaires, cette mission avait pour objet la libération de militaires capturés dont un officier supérieur et la négociation d'un corridor sécurisé permettant à des troupes burundaises encerclées dans les Hauts-Plateaux, notamment à Lemera, de regagner la frontière nationale.

Une démarche qui consacre l'entrée de Bujumbura dans une impasse diplomatique et opérationnelle, révélatrice d'un rapport de forces désormais irrévocablement défavorable.

Decomposition stratégique

L'avancée méthodique de l'AFC/M23 sur les axes de Lubarika, Mitimbili, Katogota, Luvungi, Bwegera et Sange a méthodiquement disloqué le dispositif burundais, sectionnant ses lignes de repli et semant la confusion au sein de ses unités.

Si quelques détachements ont réussi à regagner le Burundi par des itinéraires détournés, d'autres ont été contraints à des replis improvisés depuis Bijombo ou la zone stratégique de Point Zéro, révélant une perte manifeste de cohérence opérationnelle.

La chute d'Uvira, ancien nœud logistique et carrefour de transit, a accéléré la dispersion des forces burundaises, désormais disséminées vers Malimba, Mugeti, Kirungu, Rubuga ou Muramvya, au risque d'un encerclement total. Certaines unités, acculées, envisagent même une évacuation hasardeuse par le lac Tanganyika afin de rejoindre Rumonge via Baraka et Mboko, signe d'une armée passée de l'offensive proclamée à la fuite et la capitulation.

Selon des sources concordantes, l'AFC/M23 conditionne toute ouverture d'un corridor humanitaire à l'arrêt immédiat des opérations burundaises en RDC et au retrait complet de leurs troupes. Cette exigence achève de dépouiller Ndayishimiye de toute autonomie stratégique. Plus révélateur encore, plusieurs témoignages issus des FARDC et des milices Wazalendo attestent de l'absence totale de soldats burundais lors des récents affrontements à Uvira et Kiliba, absence éloquente qui trahit une désorganisation avancée et une priorité donnée à la survie plutôt qu'à l'engagement.

La prise de contrôle par l'AFC/ M23 du poste frontalier stratégique de Gatumba-Kavimvira, désormais hors de portée des autorités congolaises et burundaises, a parachevé ce tableau de décomposition. La fermeture précipitée des frontières par Bujumbura n'a fait qu'accentuer l'isolement et la fébrilité d'un régime aux abois.

Ce revers s'inscrit dans un environnement régional saturé de défiance et de duplicité. Il apparaît désormais avec une clarté implacable, à la lumière des rapports de force observables sur le terrain, que Félix Tshisekedi et Évariste Ndayishimiye broient du noir.

Leurs postures martiales, naguère tonitruantes, se révèlent n'être que des tigres en papier, dépourvus de toute valeur face à la capacité organisationnelle, à la détermination et à la cohérence stratégique de ceux qui se battent pour une cause autrement plus solide et légitime : celle de la citoyenneté pleine et entière, du droit, et de la dignité politique.

Là où l'arrogance a produit le vide, l'engagement pour une cause noble a forgé une force réelle et durable.

Alliés de circonstance dans un projet aux relents d'épuration ethnique, Tshisekedi et Ndayishimiye, appuyés par une Belgique complaisante, se sont crus intouchables

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-deroute-strategique-de-l-axe-Kinshasa-Bujumbura.html

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