Israël ou une guerre pour la survie #rwanda #RwOT

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Depuis octobre, le Hamas à Gaza a réouvert la plaie jamais cicatrisée du 7 octobre, dévoilant dans l'horreur une volonté d'anéantissement plus qu'un simple affrontement asymétrique.

Le Hezbollah, au nord, armé et téléguidé par Téhéran, intensifie ses assauts depuis le Liban, réduisant les marges de manœuvre de Tsahal dans une guerre d'usure qui consume les forces et les nerfs d'un pays acculé.

Mais c'est aujourd'hui l'Iran lui-même, dans sa stature d'acteur étatique majeur, que l'État hébreu a décidé d'affronter directement, en frappant ses installations nucléaires présumées. En brisant le tabou d'une attaque sur le sol perse, Israël ne se contente pas de riposter : il se défend contre l'abolition programmée de son droit à l'existence.

Car il ne s'agit plus ici d'une querelle régionale sur des frontières incertaines ou des populations déplacées : ce qui se joue dans cette conflagration progressive, c'est le retour de l'idée même d'extermination, non plus comme souvenir mais comme programme politique réactualisé, porté par des milices, des régimes et des slogans scandés dans les rues de Beyrouth, de Bagdad ou de Qom.

A cette idéologie de la disparition programmée, Israël répond par une stratégie de la survie sans illusion : guerre préemptive, frappes chirurgicales, mobilisation intérieure, appel discret mais déterminé à ses alliés, car il sait que son horizon pourrait se refermer en l'espace de quelques mois, voire de quelques semaines.

L'opération israélienne du 13 juin contre les sites nucléaires iraniens n'est ni bravade, ni aventure : c'est un cri sourd, une tentative ultime d'interrompre le compte à rebours enclenché depuis des décennies.

A Natanz, à Fordow, à Arak, ce ne sont pas seulement des centrifugeuses qui tournent, mais la menace d'un cataclysme irréversible. L'Iran des ayatollahs ne cache plus son ambition atomique, ni sa volonté de refaire du Moyen-Orient un champ d'influence régi par la loi du plus fort et la mystique du martyre.

A ceux qui reprochent à Israël son unilatéralisme, il faut répondre par une vérité simple et terrible : quand la communauté internationale abdique sa responsabilité, le réflexe vital prend le pas sur le protocole diplomatique.

Certes, cette guerre n'est pas sans risque. Le croissant chiite, qui s'étend de Téhéran à Beyrouth en passant par Bagdad et Damas, n'est pas une abstraction stratégique mais un axe de feu, structuré, irrigué, prêt à l'escalade. Les Houthis au Yémen ont déjà transformé la mer Rouge en corridor hostile. Le Hezbollah promet l'enfer au nord. Et l'Iran, dans sa colère blessée, multiplie les menaces de représailles à grande échelle. Le danger d'un embrasement régional, voire mondial, n'est plus hypothétique : il est en gestation.

Mais l'histoire d'Israël, depuis sa fondation dans la cendre de l'Europe détruite, est une longue traversée du soupçon, de la guerre et de la promesse déçue. Ce peuple sans cesse ramené au bord de l'abîme a appris que sa pérennité ne pouvait reposer que sur sa propre détermination.

Aujourd'hui plus que jamais, l'État hébreu fait face à une alternative tragique : attendre que la République islamique accède à la bombe, ou prendre le risque d'un affrontement à haute intensité pour empêcher l'irréparable. C'est cette alternative insoutenable qui fonde la légitimité de l'action israélienne non par goût de la guerre, mais par instinct de survie.

Et le monde, pendant ce temps, hésite. L'Europe multiplie les communiqués sans portée. Les États-Unis, bien que proches, oscillent entre prudence stratégique et lassitude politique. Moscou, Pékin, Ankara chacun joue sa partition, souvent au détriment de la stabilité. Mais l'Histoire, elle, ne retiendra pas les prudences diplomatiques ; elle retiendra si, face à l'imminence d'un danger exterminateur, les nations libres ont su voir dans la défense d'Israël autre chose qu'un dossier gênant ou un embarras moral.

Car ce qui est en jeu, c'est bien davantage que le sort d'un État : c'est l'idée même qu'une démocratie, encerclée, assiégée, honnie, a encore le droit de vivre et de se défendre.

Il faut entendre ce que crie Israël, au-delà des bombes et des frappes : il ne s'agit pas de dominer, mais de ne pas disparaître. Il ne s'agit pas d'imposer, mais de rester debout. À ceux qui en doutent, l'histoire enseigne que le prix de l'inaction est souvent plus élevé que celui de la décision. Ce n'est pas seulement Israël qui joue sa survie dans cette guerre, c'est la conscience de l'Occident tout entier.

Alors que le Proche-Orient s'embrase, Israël, de plus en plus seul, semble engagé dans une guerre d'enjeu existentiel plutôt que territorial

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Israel-ou-une-guerre-pour-la-survie.html

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