Une étude européenne menée sur 164 gorilles au Parc des volcans #rwanda #RwOT

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L'étude met en évidence la complexité de la sociabilité chez les gorilles, montrant qu'elle peut avoir des effets positifs ou négatifs sur leur santé, selon les dynamiques propres à chaque individu et les conditions de leur environnement.

Aujourd'hui, la population mondiale de gorilles des montagnes dépasse les 1 000 individus, tous concentrés dans les régions montagneuses du nord du Rwanda, de l'est de la République démocratique du Congo et du sud de l'Ouganda.

Ces résultats rappellent l'importance essentielle d'une recherche scientifique approfondie et continue sur ces primates emblématiques, afin d'orienter les stratégies de conservation et prévenir leur déclin.

Les gorilles vivent typiquement au sein de groupes familiaux dont la taille varie généralement de 5 à 10 individus, bien que certains groupes plus importants puissent atteindre jusqu'à 20 membres.

Chaque groupe est habituellement structuré autour d'un ou plusieurs mâles dominants, de plusieurs femelles adultes et de leur progéniture.

Afin d'approfondir leur compréhension de ces primates, les chercheurs ont analysé des données collectées sur une période d'environ deux décennies concernant les gorilles peuplant le Parc National des Volcans au Rwanda.

L'étude a révélé que la sociabilité, ou le fait de vivre en groupe, entraîne des conséquences tant positives que négatives, dont la nature varie en fonction du groupe d'appartenance et du sexe de chaque individu.

Par exemple, les mâles les plus sociables présentent une plus grande susceptibilité aux maladies, mais paradoxalement, ils sont aussi moins enclins à subir des blessures lors des affrontements.

Concernant les femelles, celles qui évoluent au sein de petits groupes familiaux jouissent d'une meilleure santé, mais affichent une fécondité plus faible. Inversement, les femelles intégrées à de grands groupes sont plus fertiles, mais se montrent plus vulnérables aux maladies.

" La forte sociabilité peut s'avérer avantageuse, mais comporte aussi son lot d'inconvénients ", explique Robin Morrison de l'Université de Zurich, qui a piloté cette recherche.

Il précise que certains comportements perçus comme négatifs, tels que la solitude ou la faible sociabilité, peuvent paradoxalement se révéler bénéfiques, voire protecteurs pour la santé dans certains contextes.

Bien que les mécanismes précis de ces effets demeurent à élucider, les chercheurs suggèrent que la fréquence accrue des interactions au sein du groupe pourrait faciliter la transmission d'agents pathogènes.

Les chercheurs soulignent également que les mâles, fréquemment sollicités pour assurer la protection des femelles et de leur progéniture, dépensent une énergie considérable, ce qui pourrait potentiellement fragiliser leur système immunitaire et les exposer davantage aux maladies.

Inversement, les femelles évoluant au sein de grands groupes, bien qu'elles soient plus exposées aux maladies, maintiennent une forte reproduction. Ce phénomène pourrait s'expliquer par le soutien mutuel qu'elles s'apportent au sein du groupe, notamment pour la recherche de nourriture et les soins prodigués aux jeunes.

Selon Sam Ellis, de l'Université d'Exeter, la meilleure façon de vivre en groupe pour un gorille varie en fonction de son sexe, de son âge, de la présence ou non de petits, ainsi que du groupe familial auquel il appartient.

Les gorilles figurent parmi les animaux sauvages les plus prisés, comme en témoigne la forte affluence des visiteurs dans leur habitat.

Outre leur comportement fascinant, leur apparence étonnamment similaire à celle des humains renforce leur popularité et les rend particulièrement attachants.

Ces primates se distinguent par leurs caractéristiques uniques, leurs comportements spécifiques et leurs interactions sociales remarquables au sein de groupes organisés. Cet aspect de leur vie captive l'admiration des visiteurs, dont certains y puisent même des enseignements en matière de coopération.

Cette popularité se traduit aussi par un impact économique majeur pour le Rwanda : le pays a généré 647 millions de dollars grâce au secteur du tourisme, un chiffre significativement boosté par une augmentation de 27 % des recettes issues du tourisme axé sur les gorilles.

Une étude a été menée par des chercheurs de diverses universités européennes sur 164 gorilles habitant le Parc National des Volcans au Rwanda

IGIHE



Source : https://fr.igihe.com/Une-etude-europeenne-menee-sur-164-gorilles-au-Parc-des-volcans.html

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