Face aux accusations de soutien au M23, la Belgique, le Canada et plusieurs pays européens ont exercé une forte pression sur le Rwanda, allant jusqu'à lui imposer des sanctions en début d'année. Le ministre Nduhungirehe, a souligné que cette expérience a, une fois de plus, mis en évidence l'inefficacité et l'absence de fondement de telles mesures, comme cela avait déjà été constaté lors de précédentes tentatives similaires.
Olivier Nduhungirehe a souligné l'incohérence des sanctions récemment adoptées, alors même que le Rwanda avait mis en garde contre leur inefficacité. " Penser que sanctionner le Rwanda â€" injustement désigné comme à l'origine du conflit dans l'est de la RDC â€" permettrait de résoudre la crise, relève d'une erreur d'appréciation que les précédents de 2012 et 2013 ont déjà largement démentie, puisque des mesures similaires n'avaient produit aucun résultat ", a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ces nouvelles sanctions étaient d'autant plus incompréhensibles que les exigences formulées à l'égard du Rwanda étaient, selon ses propres termes, " tout simplement impossibles à satisfaire ".
" Face à une menace sécuritaire majeure, nous avons l'impératif de garantir la sécurité de notre nation. La protection des Rwandais est une priorité absolue, et cela, quelle que soit l'assistance extérieure dont nous bénéficions ", a insisté le ministre.
Il a ensuite salué l'approche de certains pays africains, du Qatar et des États-Unis, qui ont choisi de privilégier la recherche de solutions durables à la crise, plutôt que de s'en remettre à la logique de sanctions.
" Cela a clairement révélé l'absence d'influence réelle de ces pays [ayant imposé des sanctions] dans la région. Leur approche punitive, dépourvue de toute volonté de trouver une solution, devrait leur servir de leçon : la voie la plus constructive réside dans la collaboration avec tous les acteurs pour résoudre le conflit dans l'Est de la RDC ", a déclaré le ministre Nduhungirehe.
Le ministre Nduhungirehe a mis un accent sur l'inefficacité des sanctions, soulignant que la défense du territoire rwandais était une question hors de tout débat.
" Les sanctions contre le Rwanda sont ineffectives, car nos principes â€" la défense de notre nation, la protection de notre population et notre engagement pour la paix régionale â€" sont non négociables. La paix se construira par le dialogue, processus dans lequel nous sommes activement impliqués, et non par des mesures coercitives externes. Nous rejetons fermement la voie des sanctions ", a ajouté le ministre, soulignant que dès l'imposition de ces mesures, les pays concernés avaient été clairement informés de leur inefficacité.
Olivier Nduhungirehe a exprimé l'espoir que ces pays aient tiré des leçons de la situation et prennent désormais conscience qu'une approche constructive passe par un dialogue direct avec le Rwanda pour élaborer ensemble une solution au conflit dans l'est de la RDC. Parmi les pays ayant activement soutenu l'imposition de sanctions contre le Rwanda, la Belgique s'est particulièrement distinguée, allant jusqu'à encourager des institutions internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international à suspendre leur aide au pays.
Le ministre a également indiqué qu'aucun dialogue n'était en cours pour rétablir les relations entre la Belgique et le Rwanda, précisant qu'un rapprochement ne serait possible qu'à condition d'un changement d'attitude de la part de Bruxelles.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Nduhungirehe-Les-sanctions-contre-le-Rwanda-n-ont-pas-apporte-de-solution.html
