Le gouvernement sud-africain annonce l'ouverture d'une enquête sur la mort de ses soldats en RDC #rwanda #RwOT

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Bantu Holomisa, vice-ministre de la Défense, a annoncé vendredi dernier devant la Commission parlementaire de la Défense, le lancement d'une enquête officielle. Celle-ci visera à élucider les circonstances exactes ayant conduit à la mort de 14 soldats sud-africains à Goma, et les raisons de la détention d'autres comme prisonniers de guerre pendant au moins trois mois. Aux côtés de hauts responsables des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF), Holomisa a estimé qu'il était prématuré de juger du succès ou de l'échec de la mission.

" Il est trop tôt pour qualifier cette opération de succès ou d'échec, car elle a été menée de manière collective. Nous attendons également l'évaluation du Secrétariat de la SADC sur les résultats de cette mission ", a déclaré Holomisa.

Cependant, la commission a exprimé son mécontentement face au peu d'informations transmises. Des critiques ont souligné qu'en l'absence de la ministre de la Défense, Angie Motshekga, les hauts gradés de la SANDF se sont limités à fournir des informations superficielles, laissant les parlementaires avec plus de questions que de réponses.

Le coprésident de la commission parlementaire, Malusi Gigaba, a pour sa part estimé que le moment n'était pas encore venu pour que le Parlement décide de l'ouverture éventuelle d'une enquête interne sur ce déploiement.

Les combats pour le contrôle de Goma et de Sake, survenus au début de l'année, ont coûté la vie à au moins 18 soldats de la SAMIDRC lors d'affrontements avec les rebelles du M23. Parmi les victimes figuraient deux Tanzaniens et deux Malawites, tandis que des dizaines d'autres soldats ont été blessés.

Lancée en décembre 2023, la mission offensive de la SAMIDRC visait à déloger les rebelles du M23. Elle avait toutefois suscité des inquiétudes en amont, plusieurs observateurs ayant alerté sur le manque d'équipement et de préparation suffisante des troupes face à la complexité du conflit.

L'Afrique du Sud aurait consacré plus d'1,6 milliard de rands (environ 88 millions de dollars) à cette opération.

En mars, sous la pression croissante des parlementaires et de la société civile, la mission de la SAMIDRC a été interrompue, ouvrant la voie à une approche diplomatique pour résoudre le conflit entre les rebelles du M23 et le gouvernement du président Félix Tshisekedi.

Certains critiques estiment que ce déploiement a inutilement mis en danger les soldats sud-africains, et soupçonnent que des intérêts privés aient pu motivé la mission, au détriment de la sécurité nationale.

Le retrait des troupes sud-africaines a débuté ces dernières semaines, avec l'évacuation progressive des soldats et du matériel militaire, transitant par le territoire rwandais.

Parallèlement, l'activiste zimbabwéen Rutendo Matinyarare a exhorté la commission d'enquête à élargir son champ d'investigation aux causes profondes du conflit. Il a notamment demandé que les conclusions de son récent documentaire â€" qui explore les racines historiques de l'instabilité dans la région et met en lumière la persécution des communautés kinyarwandophones ayant pris les armes pour défendre leurs droits â€" soient prises en compte.

Le vice-ministre de la Défense sud-africaine a annoncé le lancement d'une enquête officielle sur la mort de leurs soldats en RDC

Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Le-gouvernement-sud-africain-annonce-l-ouverture-d-une-enquete-sur-la-mort-de.html

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