Rutendo Matinyarare présente des excuses pour ses critiques passées contre le Président Paul Kagame #rwanda #RwOT

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Dans une interview sur le podcast The Long Form de Sanny Ntayombya, Matinyarare, président du Zimbabwe Anti-Sanctions Movement (ZASM) et fondateur de Zimbabweans Unite Against US War Sanctions (ZUAUWS), a expliqué que sa première visite au Rwanda avait marqué un tournant dans sa perspective, ce qui lui a poussé a chercher à se réconcilier avec un leader qu'il avait jadis critiqué.

" Je m'excuse pour mes paroles erronées, nées de l'ignorance, de la jalousie et du tribalisme. Je suis ici pour apprendre de son leadership, admiré mais souvent envié à travers l'Afrique ", a-t-il déclaré.

Matinyarare a reconnu avoir véhiculé des fausses idées, notamment celles qui imputaient au Front patriotique rwandais (FPR) la responsabilité du génocide de 1994 contre les Tutsis. Il admet aujourd'hui que ces croyances étaient basées sur une désinformation grave qu'il avait reçue à travers des livres, des amis exilés et des rapports non vérifiés.

" Je n'étais pas différent des médias occidentaux que je détestais tant ", a-t-il déclaré, précisant que ce changement de perspective a été provoqué par des Rwandais qui l'ont approché pour lui présenter leur version des événements.

Lors de son voyage au Rwanda, dans le cadre d'un projet documentaire sur le conflit en République Démocratique du Congo, Matinyarare a réévalué ses opinions sur le Rwanda, son président et la crise en RDC.

Il a également partagé son point de vue sur le groupe rebelle M23, qu'il a rencontré à Goma, en RDC. Contrairement à l'image de terroristes ou de partisans du Rwanda, il les a qualifiés de " combattants de la liberté ".

Il a expliqué que le conflit trouve ses racines dans les frontières coloniales tracées lors de la conférence de Berlin, qui ont divisé le royaume rwandais et exacerbée les tensions tribales. Selon lui, le M23 lutte pour ses droits politiques, sociaux, culturels et humains, dans un contexte où les structures coloniales perdurent, même sous des dirigeants africains.

Matinyarare a rencontré le président du M23, Bertrand Bisimwa, à Addis-Abeba et à Goma, et a affirmé que les membres du M23 sont des Congolais, et non des Rwandais, comme cela a souvent été affirmé.

À Goma, il a observé une ville dynamique, où les membres du M23 effectuaient des patrouilles dans les rues de manière professionnelle, nettoyaient et régulaient la circulation, et étaient largement acceptés par la population.

Lors de sa visite au camp de réfugiés de Nyakabande, au Rwanda, il a été profondément touché par les réfugiés congolais parlant kinyarwanda et a rejeté l'idée qu'ils étaient des imposteurs rwandais. Il a appelé à une solution durable pour ces réfugiés, soulignant que le Rwanda, un pays aux ressources limitées, ne pouvait pas les accueillir indéfiniment.

Matinyarare a évoqué son arrivée à Kigali, où il a été impressionné par l'ordre et la propreté de la ville, un contraste saisissant avec la situation de Harare, au Zimbabwe. Il a attribué ce succès au leadership discipliné du Président Kagame et a dénoncé la corruption qui gangrène d'autres pays africains.

Il a également réfuté l'idée selon laquelle le Rwanda manquerait de ressources, citant des exemples concrets, tels que les mines de tungstène de Trinity Metals, la plus grande d'Afrique, ainsi que la mine de cassitérite de Gatsibo.

Matinyarare a insisté sur le fait qu'il n'avait pas modifié son opinion en échange de faveurs financières, précisant que " ses impôts prouveraient le contraire ". Il a expliqué que son voyage au Rwanda représentait une forme d'expiation personnelle et un appel en faveur de l'unité africaine.

Matinyarare a également abordé la situation du Zimbabwe, expliquant que 24 années de sanctions économiques illégales avaient gravement affecté le pays. Ces sanctions ont non seulement bloqué les prêts du FMI et entravé le commerce, mais ont également entraîné une fuite des cerveaux et exacerbé la corruption.

Cependant, il a mis en avant les signes de reprise économique observés au Zimbabwe, tels que l'autosuffisance en blé et les importantes avancées dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie. Il a critiqué l'Occident pour avoir imposé des sanctions à des pays comme le Zimbabwe â€" une stratégie qu'ils tentent actuellement d'appliquer au Rwanda â€" cherchant ainsi à étouffer le potentiel africain, tout en reconnaissant qu'il avait lui-même été influencé par une désinformation par le passé.

L'activiste zimbabwéen a reconnu que ses opinions étaient erronées et influencées par l'ignorance et le tribalisme

IGIHE



Source : https://fr.igihe.com/Rutendo-Matinyarare-presente-des-excuses-pour-ses-critiques-passees-contre-le.html

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