Une mise au point qui recadre le contexte #rwanda #RwOT

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Elle souligne avec fermeté que ces allégations sont non seulement insultantes pour le peuple rwandais, mais aussi pour l'ensemble du continent africain. Selon elle, elles véhiculent une vision réductrice et dégradante, qui nie aux Africains leur droit légitime et à une vie digne sur leurs terres.

Mme Makolo rappelle que ces accusations tendent à reléguer les peuples africains à des acteurs incapables de mener une politique sérieuse, réduits à de simples appétits voraces pour les ressources naturelles.

Une telle vision, selon elle, trahit une conception misérabiliste du continent, qui laisse entendre que les Africains seraient incapables d'agir dans l'intérêt supérieur de leur nation. En vérité, cette interprétation erronée sert de diversion, occultant des questions bien plus fondamentales liées à la citoyenneté et aux droits humains.

De surcroît, la porte-parole souligne avec une grande pertinence l'hypocrisie manifeste de certains qui, tout en insistant lourdement sur la problématique des mines, éludent systématiquement les véritables causes sous-jacentes des conflits. Elle dénonce avec fermeté l'omission volontaire des acteurs véritables qui, dans l'ombre, orchestrent et bénéficient de l'exploitation des ressources naturelles en République Démocratique du Congo.

Cette omission délibérée contribue à dissimuler la réalité complexe de la situation, masquant ainsi les intérêts géopolitiques et économiques qui alimentent le cycle de violence et de déstabilisation dans la région.

En effet, si l'on examine les véritables bénéficiaires de cette activité minière, on découvre que de nombreuses entreprises minières proviennent de pays européens, et non des nations africaines.

Ainsi, le discours sur les minerais, fréquemment agité comme un épouvantail, sert de voile dissimulant une réalité infiniment plus complexe et, trop souvent, manipulée dans des desseins purement mercantiles. Cette mise en avant des ressources naturelles, présentée comme le principal catalyseur des conflits, occulte les enjeux profonds qui transcendent cette question, notamment les dynamiques géopolitiques et économiques qui conditionnent le contrôle et l'exploitation de ces minerais.

Derrière cette rhétorique simpliste, se cache un jeu de pouvoir subtil où les acteurs influents, tant nationaux qu'internationaux, tirent profit de cette situation de manière insidieuse, aggravant ainsi la fragilité du pays tout en prétendant défendre des causes ostensiblement nobles.

Il devient dès lors impératif de réinscrire le débat dans son contexte authentique, celui de la défense inaliénable du droit à la citoyenneté et de la dignité humaine. Il ne saurait être question de réduire la problématique à des considérations réductrices ou opportunistes qui occultent les principes fondamentaux de l'humanité.

En effet, le respect de la citoyenneté, comme socle d'une société juste et équitable, doit primer sur toutes les préoccupations économiques ou stratégiques. Ce réajustement du débat vise à restaurer l'essence même des droits humains, en réaffirmant que la véritable lutte se situe dans la préservation de la dignité des individus, indépendamment des intérêts particuliers qui, parfois, semblent dominer la scène internationale.

C'est en refutant ces raccourcis réducteurs et en insistant sur la nécessité de respecter ces principes fondamentaux que l'on pourra espérer véritablement résoudre les défis auxquels le continent africain fait face.

Madame Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, s'insurge contre les accusations qui cherchent à réduire la guerre en République Démocratique du Congo (RDC) à une simple lutte pour le contrôle des ressources naturelles.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Une-mise-au-point-qui-recadre-le-contexte.html

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