Le maire de Nyamagabe, Hildebrand Niyomwungeri, a souligné que pour parvenir à une justice complète, il est crucial de clore les dossiers, d'arrêter les criminels et de leur faire purger leurs peines. " Nous avons une liste de plus de 200 personnes cachées dans diverses régions du pays, principalement à Nyamagabe. En trois semaines, nous en avons déjà arrêté 62. Nous poursuivrons nos efforts pour que, d'ici la fin du mois, tous ceux figurant sur cette liste soient capturés ", a-t-il affirmé.
Patrick Sindikubwabo, président d'Ibuka à Nyamagabe, a expliqué que l'un des principaux obstacles à l'arrestation des auteurs du génocide est la difficulté d'identification. Beaucoup utilisaient des faux noms ou ont commis leurs crimes dans des zones où ils ne résidaient pas en permanence. " Lors de notre enquête, certains de leurs vrais noms étaient inconnus. Ils étaient désignés par des pseudonymes tels que Kibonge, Rudomoro ou Mushi, ce qui compliquait considérablement leur identification ", a-t-il précisé.
Le président d'Ibuka à Nyamagabe a aussi declaré que certains des fugitifs avaient déménagé dans d'autres régions du pays. Par exemple, certains ont commis leurs crimes dans des secteurs où ils travaillaient comme domestiques ou bergers, ce qui complique leur traque. Toutefois, les rencontres entre rescapés à Nyamagabe ont permis de partager des informations cruciales, et raviver des souvenirs de l'époque, entraînant des résultats positifs.
Sindikubwabo a egalement précisé que la plupart des personnes recherchées ont été condamnées par les tribunaux Gacaca à des peines allant de 25 à 30 ans de prison, tandis que seules quelques-unes ont écopé d'une peine de réclusion à perpetuité.
Alain Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/Nyamagabe-Plus-de-200-personnes-recherchees-pour-genocide-contre-les-Tutsi.html