Le ministre a rappelé qu'en dépit de cette augmentation, le Rwanda a réussi à surmonter plusieurs épidémies l'année dernière, précisant que la situation reste sous contrôle et peut encore être maîtrisée cette année. Il a particulièrement souligné l'augmentation des cas dans des districts comme Kicukiro, Gasabo, Bugesera, Nyamagabe et Nyaruguru, où les moustiques ont commencé à développer une résistance aux traitements actuels.
" Nous avons observé que les moustiques, en raison des traitements appliqués dans les maisons et des moustiquaires, ont modifié leur comportement. Désormais, ils piquent les gens avant qu'ils ne se réfugient dans les maisons, ce qui les expose davantage à la maladie. Par ailleurs, bien que les moustiquaires soient utilisées, leur efficacité n'est pas toujours optimale ", a expliqué Dr. Nsanzimana.
Dans ce contexte, le ministre a souligné l'importance de poursuivre l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide, de lutter contre les broussailles et les eaux stagnantes autour des habitations, et d'éliminer les endroits susceptibles de retenir de l'eau. Il a donné l'exemple d'un bouchon de bouteille d'eau, aussi petit soit-il, qui peut abriter plus de 2 000 moustiques, illustrant ainsi la nécessité de gérer toutes les sources d'eau stagnante, même les plus insignifiantes.
" Chaque geste, aussi minime soit-il, a son importance. En éliminant les endroits où l'eau peut stagner, nous réduisons les zones de reproduction des moustiques ", a précisé le ministre.
Dr. Nsanzimana a également rappelé que la malaria est une maladie totalement traitable et guérissable, soulignant l'importance cruciale pour la population de continuer à consulter les structures de santé pour recevoir les traitements appropriés. Il a précisé que, bien que des médicaments traditionnels contre la malaria soient disponibles, les moustiques peuvent développer une résistance à ces traitements au fil du temps. Afin de contrer cette évolution, le gouvernement a introduit de nouveaux médicaments, destinés à compléter ceux déjà utilisés, pour prévenir toute forme de résistance.
" Nous vous exhortons à éviter l'auto-médication contre la malaria ou toute autre maladie. Nous sommes en train de renforcer les compétences et les équipements de nos agents de santé afin d'assurer une prise en charge plus efficace et adaptée ", a déclaré Dr. Nsanzimana.
Le ministre a lancé un appel pour une solidarité nationale dans la lutte contre la malaria, soulignant l'importance cruciale d'un dépistage précoce. Un diagnostic rapide permet de débuter le traitement avant que la maladie ne progresse et ne compromette davantage la santé des individus.
" Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre cette maladie. En nous unissant et en suivant les mesures préventives recommandées, nous pouvons réduire considérablement l'impact de la malaria sur notre population ", a conclu Dr. Nsanzimana.
Alain Bertrand Tunezerwe