Cependant, à 16h00 ce jour-là, les ministres des Affaires étrangères du Rwanda, de la RDC et de l'Angola se sont réunis pour finaliser les points devant être inclus dans l'accord, en prévision de la signature officielle par les présidents à Luanda.
Les parties avaient rapidement trouvé un consensus sur des points majeurs, notamment sur le démantèlement des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) et la levée des mesures de défense du Rwanda.
Cependant, à mi-parcours, les discussions ont pris une tournure inattendue. Les divergences sont apparues lorsqu'un point crucial concernant le groupe M23 a été abordé.
La RDC, qui avait précédemment accepté de négocier avec ce groupe, a soudainement refusé, ce qui a provoqué une impasse.
Les négociations ont duré près de neuf heures, jusqu'à 3h00 du matin, mais sans aucun résultat concret. Face à cette situation, les représentants du Rwanda ont informé leur président, et il a été décidé de suspendre le voyage prévu à Luanda.
Le report de ce déplacement a été confirmé, car les conditions nécessaires à la signature des accords n'étaient plus réunies. Le président Tshisekedi a, de son côté, décidé de se rendre à Luanda, un geste qui semblait viser à accuser le Rwanda de ne pas être disposé à résoudre le conflit.
La RDC a publié des communiqués tentant de faire passer l'absence de Kagame comme une preuve du manque de volonté du Rwanda à résoudre la crise.
Toutefois, ces déclarations ont été largement perçues comme infondées. La RDC avait auparavant accepté de dialoguer avec le M23, un point soutenu par le président angolais João Lourenço en tant que médiateur.
La situation s'est empirée lorsque la RDC s'est rétractée sur son engagement à négocier avec le M23. Cette volte-face a non seulement retardé la signature des accords, mais a aussi mis en lumière les difficultés de la RDC à résoudre la crise dans l'Est du pays.
Le manque de cohérence dans la position de la RDC a renforcé les doutes sur la volonté réelle de ce pays à parvenir à un accord avec le Rwanda.
En résumé, le retournement de la RDC a mis en évidence la fragilité des discussions et a suspendu le processus de paix entre les deux pays.
Bazikarev
